
Au moins 36 personnes ont été tuées en 24 heures dans le territoire de Beni dans l’est de la République démocratique du Congo, selon le dernier bilan donné; ce mercredi 29 janvier, de sources locales.
« Vingt-deux autres corps de civils viennent d’être retrouvés, tués à l’arme blanche. Ceci porte (le bilan) à 36 corps« , a déclaré l’administrateur du territoire de Beni Donat Kibwana à un correspondant de l’Afp. Dans cette région, les tueries de civils sont attribuées au groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF), accusé du massacre de plus de 250 personnes depuis début novembre.
Un député provincial a parlé dans un communiqué du « massacre de 34 civils » à l’ouest d’Oicha, une ville à 30 km au nord de Beni, avant de revoir son bilan à la hausse (38). « Parmi ces victimes, certaines femmes auraient été violées par les bourreaux avant d’être tuées« , écrit le député provincial Jean-Paul Paluku. Deux survivants étaient opérés à l’hôpital d’Oicha. Ils avaient le crâne fracassé à la machette, a constaté un correspondant de l’Afp.
Des rebelles musulmans ougandais
Le précédent bilan faisait état de 14 civils tués dans une attaque contre Manzingi, à 22 km au nord-ouest d’Oicha, et d’un pasteur tué à Eringeti, dans une autre attaque. Les ADF sont accusés d’avoir massacré plus de 1.000 civils dans la région de Beni depuis octobre 2014. Depuis novembre, ils ont intensifié leurs tueries contre les civils en représailles aux opérations militaires, d’après les experts.
A l’origine, les ADF sont des rebelles musulmans ougandais qui se sont installés dans l’est de l’actuelle RDC en 1995. Ils ne lancent cependant plus d’attaques contre les frontières de l’Ouganda voisin depuis des années. Ils « possèdent les caractéristiques à la fois d’un groupe armé et d’une organisation criminelle, et semblent suivre une idéologie islamiste extrême« , selon un rapport remis la semaine dernière au Conseil de sécurité des Nations unies.
Tract (avec médias)