AccueilA la UneAkilee - Senelec : Devant la saignée de ses membres, Babacar Ngom...

Akilee – Senelec : Devant la saignée de ses membres, Babacar Ngom Sedima, président du Conseil des Investisseurs Sénégalais, demande pardon

Publié le

A la suite de la motion de soutien à Akilee dont les membres appartiennent au CIS et dans son différend contre la Senelec, motion diffusée par leur organisation, le Club des Investisseurs Sénégalais a connu une cascade de démissions, qui menaçait de se poursuivre. Sont ainsi partis : Madiambal Diagne, Khadim Kébé de Focus S.A, l’ex-ministre de l’Économie Amadou Kane, l’expert-comptable Thiaba Camara Sy, le patron d’Édition et de Sagam Abderrahmane Ndiaye…

Pour stopper l’hémorragie, le président du CIS avait hier dans la communication de crise, par une lettre rendue publique où il fait son mea-culpa et demande pardon, avec un timing parfait puisque profitant de ce dernier week-end du mois le plus propice au pardon, le Ramadan. Voici la lettre :

 

« A ce pays qui m’a tout donné

Chers amis,

Le vendredi est pour les jours de la semaine ce qu’est le Ramadan parmi les autres mois de l’année, ai-je appris d’un Saint Homme.
Ce vendredi 22 mai 2020 est le dernier de ce mois béni qui, dans quelques jours, in chaa Allah, nous offrira l’heureuse opportunité d’unir nos cœurs dans la paix de la Korité.
Le mois béni du Ramadan, et spécialement le jour de l’Aïd, est toujours une occasion de nous tourner vers Allah (SWT), Lumière des Cieux et de la Terre, pour implorer Sa Miséricorde et clamer Ses Bienfaits. Il est le Maître de l’Univers et du Temps.
Aussi, réfugié auprès de Lui, je saisis l’occasion pour demander pardon aux membres de ma famille, à mes amis, à mes collaborateurs, à mes interlocuteurs de chaque jour, à mes compagnons de route dans la vie sociale et dans les affaires et à tous mes compatriotes.
La main sur le cœur, je vous dis à toutes et tous « Bal lenn ma akh » !

Le Club des Investisseur Sénégalais a défrayé la chronique ces derniers jours. Permettez-moi quelques mots sur ce sujet.
Pour rappel, le CIS est né du besoin de fédérer un large pan de forces vives de l’entreprenariat sénégalais afin d’impulser une dynamique capable de définir et de porter les idéaux d’une nouvelle approche du patriotisme économique. Son objectif est d’apporter sa contribution au combat national pour l’émergence d’un Sénégal nouveau. Ce besoin et cette démarche sont inscrits dans la légitime aspiration de faire du secteur privé national le socle et le fer de lance de notre politique de développement.

Et voici qu’au moment où il ambitionne de déployer ses ailes dans le ciel des affaires du pays, le CIS est pris dans une tempête.
La cause : une motion de soutien à une jeune entreprise sénégalaise dont les principaux acteurs sont membres du CIS.
Erreur sur le fond comme sur la forme. Sur le fond, je ne connais pas les termes du contrat liant AKILEE à la SENELEC et sur la forme nous n’avions pas consulté tous les membres.
Je voudrais, humblement, sincèrement reconnaitre, ici et maintenant, mon erreur et présenter mes excuses à tous ceux que cela a dérangé, déplu ou agacé. Mea culpa, maxima culpa !
L’erreur est humaine, je reconnais la mienne et saisis l’occasion de ce mois de pardon pour présenter mes excuses et solliciter le pardon de tous.

Ai-je besoin d’expliquer ce qui m’a motivé dans ce soutien ? J’ai juste voulu apporter un appui à des jeunes compatriotes qui sont des cadres dont la compétence est reconnue par tous ceux qui les connaissent et qui ont eu l’occasion de les pratiquer.

Parler de soi n’est pas chose aisée. Ce n’est pas un exercice où j’excelle mais la circonstance et le contexte m’y obligent. Ces jeunes me rappellent à la fois le pari audacieux et le parcours difficile qui ont été les miens : Porter toujours plus haut et plus loin le projet d une vie, dans la douleur, l’abnégation, la foi en des lendemains meilleurs pour notre pays et enfin la conviction inaltérable que l’avenir, avec l’aide de Dieu, est entre nos mains.

Comme tant d’autres membres éminents du CIS ou non, j ai crée des emplois, produit de la valeur ajoutée, développé des filières ouvertes à de nombreux compatriotes, à des familles entières.

Au soir de ma carrière professionnelle et au moment de passer le flambeau à une nouvelle génération, c’est une solide éthique comportementale fondée sur la droiture et le sens permanent de l’effort que j’espère – de tout mon cœur- leur laisser en viatique dans un monde ou les repères ont beaucoup changé et changent nombre d’entre nous.

Je demeure convaincu que tant d’amis, frères et sœurs Sénégalais partagent cette conviction et cette espérance.

Quand sonnera l’heure de la retraite (très prochainement s’il plaît à Dieu), je partirai, plus que jamais, profondément convaincu que c’est un secteur privé, porté et incarné, par d’authentiques patriotes, un secteur privé fort, dynamique et uni, qui sera un des artisans majeurs de l’émergence de ce pays que j’aime tant et qui m’a tout donné.

Encore une fois, en ce mois béni du Ramadan, je demande pardon à tous et pardonne aussi à tous.  »
Babacar NGOM

Derniers articles

Le régime putschiste du Niger expulse les soldats américains

Tract - Les mille soldats américains engagés au Niger dans la lutte antidjihadiste vont...

Foot : à peine monté en Ligue 2 avec le Red Star, coach Habib Béye courtisé par des clubs de Ligue 1

Tract - Habib Beye, un nouveau tournant dans sa carrière Le Red Star valide son...

Situation politique du Sénégal : El Hadji Ngagne Diagne point la presse

(Tract)-  Dans un entretien accordé à nos confrères de Besbi, le célèbre animateur et...

une ville française arrache la mosquée de ses 2000 habitants musulmans, à cause d’un imam radicalisé

La commune de Bagnols-sur-Cèze en France a décidé de résilier le bail emphytéotique administratif...

Plus d'articles