Alger rappelle son ambassadeur en France suite à la diffusion de deux documentaires par des télévisions publiques françaises

L’Algérie rappelle immédiatement son ambassadeur en France

Vue de la ville d'Alger, en Algérie.
Vue de la ville d’Alger, en Algérie. Flickr/Mohamed Amine Boukhoulda/CC BY- SA 2.0

L’Algérie a rappelé ce mercredi son ambassadeur à Paris, Salah Lebdioui, pour « consultations ». Une décision qui fait suite à la diffusion mardi de deux documentaires à la télévision publique française : « Algérie Mon Amour » et « Algérie : Les Promesses de l’Aube », sur France 5 et LCP, La chaîne parlementaire.

Les deux documentaires traitent du mouvement antirégime du Hirak. Ce rappel intervient dans un contexte de défiance à l’encontre des médias français et alors que la répression continue à s’abattre sur des opposants, des journalistes et médias indépendants qui couvrent la contestation.

Dans un communiqué publié mercredi, le ministère des Affaires étrangères algérien explique que « le caractère récurrent de programmes diffusés par des chaînes de télévision publiques françaises, en apparence spontanés et sous le prétexte de la liberté d’expression, sont en fait des attaques contre le peuple algérien et ses institutions », dont l’armée. Il dénonce également « les intentions malveillantes de certains milieux qui ne souhaitent pas l’avènement de relations apaisées entre l’Algérie et la France. »

Dans le même temps, l’APS, l’agence de presse officielle algérienne, estimait que la diffusion de ces documentaires le même soir était une véritable « campagne de presse » et même une « orchestration politique ». Elle serait menée par « une France officielle qui s’implique officieusement, de manière cyclique, dans l’anti-Algérie. »

Début avril, déjà, les relations diplomatiques entre les deux pays s’étaient tendues sur ce sujet. L’ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, avait été convoqué après les déclarations d’un intervenant sur la crise du coronavirus sur France 24 qui avaient fortement déplu aux autorités algériennes.

« Sans commentaire », a réagi dans la foulée le groupe France Télévisions, dont France 5 est une des chaînes.

Tract