Les épisodes du feuilleton de l’affaire Souleymane Téliko, président de l’Union des magistrats du Sunugaal (UMS) et président de la Cour d’appel de Thiès, sont loin de s’estomper. La machine judiciaire s’accélère. Son audition devant l’Inspection générale de l’administration de la justice (IGAJ) bouclée, les magistrats dudit organe ont transmis le dossier au ministère de la Justice, le Garde des Sceaux, Malick Sall. Ce dernier, sans perdre de temps, a saisi le Conseil supérieur de la magistrature qui décidera du sort qui sera infligé au président de l’UMS. Pour ainsi dire que le ministre de la Justice, Me Malick Sall, n’en a pas fini avec le président de l’Union des magistrats Sénégalais (UMS).
L’annonce est faite par les services du ministère de la Justice dans un communiqué. « Conformément aux dispositions de la loi organique numéro 2017-10 du 17 janvier 2020, portant statut des magistrats, le Conseil supérieur de la magistrature, statuant en matière disciplinaire, a été saisi pour une suite appropriée », lit-on dans le communiqué. Me Malick Sall tient à rappeler que cette règle est d’application, sans discrimination aucune, à l’égard de tous les magistrats à l’encontre desquels des manquements ont été relevés ».
Selon les dispositions de la loi, Souleymane Téliko devra donc faire face à ses collègues du Conseil supérieur de la magistrature (en matière disciplinaire, le président de la République et le ministre de la Justice, bien que membres du Conseil supérieur de la magistrature, n’y siégeront pas : Ndlr) pour répondre des faits qui lui sont reprochés par sa tutelle. Si sa « culpabilité » est établie, des sanctions allant de la réprimande à la radiation peuvent être prises à son encontre.
Aidara KARARA
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