BISSAU – Second tour de la présidentielle ce dimanche, Macky Sall soutient Embalo, le deuxième

Le second tour de la présidentielle se tiendra ce dimanche 29 décembre et opposera Umaro Sissoco Embalo (arrivé 2ème au premier tour, avec 27%) et Domingo Simoes Pereira, patron du parti historique PAIGC, arrivé 1er du premier tour avec 41% des voix. Du côté du camp de Pereira, Tract à appris que le président sénégalais Macky Sall soutient Embalo, y compris financièrement.

Embalo et Pereira sont tous deux d’anciens Premiers ministres. A Bissau, la rumeur affirme si Pereira gagne, le Sénégal fermera sa frontière avec la Guinée- Bissau.

De mère d’origine malienne, Umaro Sissoco Embaló, qui se définit également comme « à moitié burkinabè », est titulaire d’une licence en relations internationales, obtenue à l’Institut supérieur des sciences sociales et politiques à l’université technique de Lisbonne, puis d’une maîtrise en sciences politiques à l’Institut d’étude internationale de Madrid en Espagne et d’un doctorat en relations internationales à l’université complutense de Madrid.

Il maîtrise plusieurs langues telles que le portugais, l’espagnol, le français et l’arabe.

Général de brigade, Umaro Sissoco Embaló est un spécialiste reconnu sur le plan international[réf. nécessaire] en ce qui concerne les aspects de défense et de coopération & développement. Il dispose d’une solide expérience politique au travers des responsabilités qu’il a pu avoir lors des différents gouvernements de Guinée-Bissau.

Il a occupé différentes responsabilités dans les précédents gouvernements jusqu’à devenir ministre d’État. Ancien ministre des Affaires africaines, du Moyen-Orient et de la Coopération,  Il  fut le conseiller du président de transition Manuel Serifo Nhamadjo.

Nommé Premier ministre le 18 novembre 2016, il a démissionné le 12 janvier 2018, car il a considéré que les conditions lui permettant de continuer à exercer ses fonctions n’étaient pas remplies. Le 16 décembre 2017, lors de son sommet à Abuja (Nigeria), la Cédéao avait menacé de prendre des sanctions contre des personnalités bissau-guinéennes si l’accord de sortie de crise signé à Conakry du 12 octobre 2016 n’était pas respecté dans un délai d’un mois. Cet accord prévoit notamment la nomination d’un Premier ministre de consensus, la formation d’un gouvernement d’union nationale, la mise en place de la Haute Cour de justice et la libération des personnes emprisonnées à l’occasion des manifestations politiques si elles n’ont pas commis de crime de sang. Umaro Sissoco Embaló a anticipé l’échéance de cet ultimatum, fixée au 16 janvier 2018.

Sissoco Embaló,  pour ce deuxième tour, a aussi reçu le soutien du président sortant José Mário Vaz, de l’ancien Premier ministre Carlos Gomes Júnior et de Nuno Nabiam.