De quelles prérogatives la direction de la cinématographie d’Hugues Diaz se prévaut pour interdire les sketchs de Ramadan ?

Sanekh, Waadiou Bakh et autres comiques de plateau n’ont qu’à bien se tenir ? Leur gagne-pain annuel le plus important, les sketchs télévisés diffusés pendant tout le mois de Ramadan, vient d’être interdit par la direction de la cinématographie (dépendant du ministère de la Culture et de la Communication) et son patron depuis dix ans, le sieur Hugues Diaz.

Ceci pour cause de risques de contamination au coronavirus entre les comédiens et l’équipe de tournage, qui réunis, il est vrai, font un nombre important de personnes sur un plateau de tournage.

Mais la direction de la cinématographie est-elle légalement habilitée à prendre cette décision ? Tract objecte que non.

Cest le CNRA de Babacar Diagne qui aurait du s’y coller.  CNRA qui n’a pas manqué de fustiger ces sketchs de Ramadan depuis plusieurs années.

Certes, les autorisations d’ouverture de chaînes de télévision sont attribuées par le ministère en charge de la Communication (et pas par la direction de la cinématographie) , les fréquences décernées par l’ARTP, le multiplexage du signal porté par Excaf et bientôt par TDS S.A (Télédiffusion du Sénégal). Soit dit en passant, belle dilution des responsabilités au sein de l’appareil d’État ! …Mais, le gendarme présumé de l’audiovisuel reste le CNRA. Qui n’a pas toujours, il est vrai, les moyens de coercition pour faire appliquer ses sanctions désespérément verbales.

Il ne serait pas étonnant que des chaînes sénégalaises bravent l’interdit d’Hugues Diaz, qui ne repose sur aucune prérogative de sa direction de la cinématographie. On attendra alors la réaction du CNRA, qui devra rompre son jeûne  avant l’heure.

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