Diam’s, ex rappeuse : « Je veux continuer ma voie, pleine de partages inch Allah »

Loin des projecteurs depuis un moment, l’ex-rappeuse et interprète de La Boulette s’est prêtée au jeu de l’auto-interview pour le magazine Paulette. Elle revient sur son expérience dans le monde de la musique et aborde le thème de la spiritualité.

«Mel, assieds-toi faut que j’te parle». Mélanie Georgiades dit tout de Diam’s. Elle fait les questions et les réponses dans une interview accordée au magazine Paulette. L’ex-rappeuse de 38 ans sort exceptionnellement de son silence pour se confier sur sa fin de carrière. Elle aborde également le thème de la spiritualité dans un article intitulé «Il était une foi»

«Je veux vous emmener sur les routes sinueuses que j’ai foulées, dans mes voyages au bout du monde mais aussi dans ce voyage au fond de mon cœur pour que vous compreniez ce qui m’a émue, ce qui m’a bouleversée, et qui m’a fait renaître», écrivait-elle au moment de la sortie de son aubiographie. Un livre, simplement intitulé Autobiographie . Un livre paru en septembre 2017 qui retrace son enfance, son accession à la célébrité et sa plongée dans une profonde dépression.

Après avoir mis un terme à sa carrière en 2012, Mélanie Georgiades revient sur ses «années lumière», dont elle ne garde pas que de bons souvenirs. «Il y a aussi le sentiment d’être comme fissuré de l’intérieur, d’être un puzzle divisé en une infinité de pièces qui cherchent désespérément à prendre forme. Comme si ton âme criait à l’aide et que, pour être soignée, elle réclamait autre chose que les antidépresseurs», explique-t-elle au magazine féminin.

En effet, Diam’s a mal vécu ses années de gloire. En 2008, à l’issue d’une «crise de folie» , la chanteuse avoue être «à deux doigts de se tuer ou de faire une grosse bêtise». Elle passera plus d’un mois dans une clinique psychiatrique. L’artiste aura une prise de conscience douloureuse. «J’étais un électron libre qui cherchait activement le bonheur sans savoir que je ne pourrais le trouver qu’en moi-même», écrivait-elle dans son autobiographie. Meurtrie, l’interprète de Confessions nocturnes ingurgite toujours plus de cachets et frôle l’overdose médicamenteuse.

«Mes chaînes se sont brisées»

C’est finalement la religion, dit-elle, qui l’aide à y voir plus clair dans sa vie. Une conversion à l’Islam perçue comme un changement de vie brutal par ses fans, qui n’ont pas compris son revirement soudain. Dans une lettre ouverte, elle s’exprime sur ce choix spirituel: «Ma foi n’engage que moi (…). On a dit de moi que, perdue, je me suis réfugiée dans la religion. Dans cette parole, j’ai ressenti comme du mépris, face à celui qui sombre puis trouve sa voie.»

Diam’s a surpris une bonne partie de ses fans en septembre 2012, quand elle s’est affichée avec un voile pendant une interview accordée à «Sept à Huit», sur TF1. Une conversion à l’islam, depuis 2008, que la chanteuse ne regrette pas. «Les gens me voient comme une illuminée sous l’emprise d’un gourou, mais ce qu’ils ne savent pas, c’est le nombre de livres que j’ai dévorés à propos de la religion, et qui m’ont beaucoup éclairée», explique-t-elle au magazine Paulette.

Et quand elle interroge son rapport à la religion, elle reconnaît que «la foi fait peur». «Elle déstabilise nos préjugés, elle nous interroge sur nos origines profondes ; elle pose des questions qui peuvent faire vaciller les certitudes les plus ancrées», confie-t-elle dans ce même magazine.

Une femme épanouie

Loin de la musique et du show-business, Diam’s s’est construit une vie plus paisible. Mère d’une petite fille de quatre ans, elle dit se sentir enfin épanouie: «Être maman est le métier le plus prenant du monde! Mais c’est un rôle qui me tient tant à cœur». Elle habiterait aujourd’hui Médine, en Arabie saoudite, depuis 2017, selon son amie chanteuse Vitaa. Mais ne le précise pas dans cet entretien.

S’adressant à Diam’s, Mélanie Georgiades dresse ce constat: «Tu as l’air heureuse. Je ne sers plus à rien maintenant?» Avant de conclure: «Si bien sûr, on a besoin de notre passé pour avancer, pour comprendre nos réussites et nos erreurs. Tu es, et tu seras toujours comme les premières pages du livre de ma vie, mais je dois continuer ma route maintenant. Une route que j’espère plein de rencontres et de partage … In cha’ Allah…»