Direction du FMI : Tidiane Thiam ne part pas favori

L'Ivoirien Tidjane Thiam fuit les projecteurs de la politique.

Annoncé cette semaine, le départ anticipé de Christine Lagarde de la direction du FMI pour prendre la tête de la Banque centrale européenne (BCE) ouvre la question de sa succession. Traditionnellement, c’est un Européen qui dirige le Fonds, au nom d’un partage tacite avec les Américains qui eux présentent un candidat pour diriger la Banque mondiale. Les choses seront-elles différentes cette fois-ci ? Les Européens continuent d’être parmi les favoris à en juger par les noms qui circulent, écrit Rfi. Le Franco-Ivoirien Tidiane Thiam ne part donc pas favori, contrairement à ce qu’a écrit une certaine presse, notamment des sites d’info adeptes de la spéculation.

 

Une chose semble acquise : ce ne sera pas Bruno Le Maire. Le ministre français de l’Économie a rejeté toute velléité de candidature, mais s’est prononcé pour une candidature unique pour le continent qui a toutes ses chances si l’on songe au partage traditionnel avec Washington.

En avril dernier, les Européens n’ont pas empêché l’Américain David Malpass de prendre la tête de la Banque mondiale. Washington qui possède 16.5 % des droits de vote pourrait ne pas s’opposer à un candidat du Vieux continent pour le FMI.

Parmi les noms qui circulent, il y a ceux qu’on évoquait déjà pour prendre la tête de la BCE : les banquiers français Benoît Coeuré et François Villeroy de Galhau ou encore l’Allemand Jens Weidmann.

En dépit de l’incertitude liée au Brexit, deux noms britanniques reviennent : le gouverneur de la Banque d’Angleterre Mark Carney, qui connaît très bien le FMI, ou encore George Osborne, l’ancien ministre des Finances.

Alors qu’à chaque fois, la question de la représentativité des États en voie de développement se pose, il est difficile de connaître pour l’heure les chances des non-Européens.

Quoi qu’il en soit, la patience est de mise. En Europe ou ailleurs, aucune candidature n’a encore été officiellement avancée pour succéder à Christine Lagarde.