Le président de leur syndicat menacé de radiation, les greffiers grévistes se braquent : « Le ministre de la Justice Malick Sall fait dans la diversion commanditée! »

Le bras de fer entre le ministère de la Justice et le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) continue. Le président du tribunal de Grande instance de Fatick a envoyé une lettre de demande d’explication et de mise en demeure au Secretaire général du Sytjust, le greffier Me Ayé Boun Malick Diop. Ceci, pour abandon de poste. Le syndicaliste risque donc d’être radié s’il ne justifie pas.
« Pour mes camarades et moi, c’est juste une diversion commanditée par Me Malick Sall, ministre de la Justice pour nous détourner de nos objectifs. Mais ce n’est que peine perdue parce que nous allons continuer le combat de la vérité et du droit », répond le gréviste.
Me Diop enfonce le clou : « Ce que je trouve déplorable dans cette affaire, c’est la légèreté avec laquelle certains juges sont actionnés par le ministre de la Justice pour jouer leur partition dans cette grotesque cabale contre un leader syndical ». Toujours dans sa riposte, le Secrétaire général du Sytjust déclare : « Il y a la lettre fallacieuse de dénonciation du premier président de la Cour d’appel de Kaolack, Ousmane Kane qui a été visiblement actionné. Maintenant le président du Tribunal de Grande instance de Fatick, Seyni Bodian est entré dans la danse alors qu’il n’a même pas défait ses valises à Fatick. C’est très préoccupant pour l’image du pouvoir judiciaire au Sénégal ».
La présidente du Hcds annonce une rencontre entre la tutelle et le Sytjust, lundi prochain
Dans ce dossier qui a fini de pourrir, la présidente du Haut conseil du dialogue social (Hcds), Innocence Ntap Ndiaye a annoncé une rencontre prévue, ce lundi, entre le Sytjust et le ministre de la Justice, Me Malick Sall.
A cet égard, Me Ayé Boun Malick Diop a fait savoir : « Madame la Présidente du Haut conseil du dialogue social m’en a informé de manière verbale et je l’ai entendue aussi dans la presse. Pour nous en tant qu’entité syndicale,.cela reste à confirmer. Nous attendons une convocation en bonne et due forme parce que nous disons que nous sommes une institution. Lorsqu’une autre institution voudrait nous rencontrer, elle doit nous saisir officiellement ». Il indique, toutefois, que si cela est fait, « nous allons nous présenter à cette convocation ».
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