Pustch rampant en cours au Mali : l’opposition cornaquée par le « Khomeyni tropical » Mahmoud Dicko crache sur le « gouvernement d’union », proposé à la fois par IBK et par la CEDEAO

Le Mouvement du 5 juin au Mali, M5 cornaqué en sous-main par le Khomeyni tropical qu’est l’imam Mahmoud Dicko, n’est plus ni moins que dans une stratégie de putsch rampant contre le président IBK : cette opposition disparate unie par le liant populiste et islamiste Dicko réclame le départ du président malien et refuse la proposition de gouvernement d’union nationale, proposition faite à la fois par IBK et par la mission de la CEDEAO.

Les problèmes du Mali, aujourd’hui « sont liés à des problèmes de gouvernance », ont insisté les intervenants de la Cédéao, venu en mission au Mali, mission qu’ils considèrent achevée. Ils proposent essentiellement trois choses, indique RFI, écouté par Tract.

La première, c’est la reconstitution rapide et consensuelle de la Cour constitutionnelle afin que les Sages puissent statuer à nouveau sur les résultats des dernières élections législatives. Ils devront se prononcer sur les résultats provisoires publiés par le ministère de l’Administration territoriale et de remettre très probablement dans leurs droits les 31 députés recalés par la défunte Cour constitutionnelle. Il n’est donc pas question de nouvelles élections ou d’élections législatives partielles.

La deuxième proposition des experts de la Cédéao est la formation d’un gouvernement d’union nationale. La mission de l’organisation régionale ne propose pas le départ du Premier ministre, mais un quota de ministères pour chaque parti : 50% pour le pouvoir, 30% pour l’opposition et 20% issus de la société civile. Par ailleurs, la priorité de ce gouvernement serait l’accord de paix d’Alger et les problèmes de gouvernance.

La commission de la Cédéao recommande également la mise en place d’une enquête pour déterminer qui sont les responsables des tirs contre les manifestants et de la destruction d’édifices publics lors des récentes mobilisations de l’opposition. Des heurts qui ont fait au moins 11 morts.

Désaccord de l’opposition

Les experts de la Cédéao espèrent que tout cela pourra être mis en place d’ici le 31 juillet prochain, afin que le Mali puisse se remettre sur les rails. Mais la mise en œuvre rapide de ce plan de sortie de crise est loin d’être gagnée puisque l’opposition malienne n’a pas obtenu la démission du président IBK qu’elle souhaitait, elle a donc fait savoir son désaccord avec le plan de sortie de crise de la médiation.

Pour Choguel Maïga, l’un des porte-parole du mouvement d’opposition, ce communiqué final est un non-événement. Il s’élève notamment contre l’argument qui a été avancé par la Cédéao, selon lequel demander la démission du chef de l’État, réclamée par le M5-RFP, n’est pas constitutionnel. Selon lui, c’était bien la Cédéao qui avait obtenu la démission de l’ancien président malien, Amadou Toumani Touré.

Choguel Maïga appelle à la poursuite de la désobéissance civile : « Je pense que la Cédéao a d’abord commis une erreur d’analyse. Elle est restée très superficielle dans son approche. Elle a réduit toute la crise malienne au deuxième tour de l’élection présidentielle. Or ça, ce n’est que la partie visible de l’iceberg. En réalité, c’est l’étincelle qui a mis le feu aux poudres, mais c’est plus profond. Le fond de la crise fait que le régime a échoué dans tout ce qui a été prévu. Le pays est pris en otage par une oligarchie. Cela a confisqué tous les pouvoirs. Toutes les institutions sont paralysées. Tout ça, pour proposer des arrangements dont le seul objectif est de sauver un président contre son peuple. Nous allons continuer la désobéissance civile jusqu’à la démission de monsieur Ibrahim Boubacar Keïta. C’est ça notre position, aujourd’hui. Est-ce qu’elle va évoluer ? Cela dépendra des événements. Nous allons faire une réunion de comité pour réunir tous les éléments d’appréciation et nous donnerons notre position finale. Mais à la date d’aujourd’hui, il n’y a pas de changement. »

Le président de la commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou, reste cependant optimiste et assure que les portes du dialogue restent ouvertes. Mais rien n’est moins sûr.

Pour le sociologue et anthropologue malien Bréma Ely Dicko, si cette mission est du coup « un échec », il estime que le dialogue n’est pourtant pas rompu. Mais qu’une stratégie de pourrissement serait très dangereuse pour le Mali. Pourrismment dans lequel on est pourtant depuis bientôt deux mois au Mali et dont l’issue ne sera certainement pas profitables aux démocrates, mais bel et bien aux ennemis de la République.

Tract