(Tract)-Rester et réussir chez soi, peut belle et bien être une réalité, selon l’association de Saloum-Rapatak et Désir d’Art Afrique Focus de Bordeaux. Ce groupe de jeunes artistes africains a initié un Festival international dénommé «Éveil des consciences». L’objectif visé par ce festival est de stopper l’hécatombe de l’émigration clandestine. Du 1er au 20 décembre, ces organisateurs comptent porter la conscientisation, la formation et l’accompagnement.
«Face à la recrudescence de l’émigration irrégulière ou clandestine, les jeunes africains ruent inconsciemment vers l’Espagne avec des pirogues à la recherche de fortune. Alors, en tant qu’artistes, nous avons jugé nécessaire d’apporter notre touche à la lutte contre ce fléau qui guette notre société. C’est ainsi que nous avons pensé organiser ce festival sous le thème : ‘Rester et réussir chez nous’», a déclaré Ousmane Thioune Jiman.
«Nous avions eu à faire un panel où plusieurs jeunes entrepreneurs de moins de 30 ans, ont participé, des modèles de réussite qui ont percé dans le monde des affaires et qui ont été présentés pour qu’ils soient vus comme des sources d’inspiration. Aujourd’hui, on a eu l’honneur de vivre des moments riches en expériences avec l’exposition performante de Jean Baptiste Djéka de la Côte d’Ivoire avec son exposition portant sur le thème l’émigration clandestine», a ajouté le directeur du Festival.
Au programme de ce festival, il y a des forums animés par des migrants de retour, des caravanes de sensibilisation, des expositions et des vernissages. Ils vont rythmer le festival, à côté d’un dîner qui sera organisé pour clôturer les activités.
«Durant 20 jours, nous allons passer des moments de partages d’expériences concrètes, avec des jeunes revenus d’Espagne. Aussi, des sorties dans les zones rurales qui ont été frappées de plein fouet par l’émigration irrégulière avec des dizaines de morts vont être au menu des activités. Pour clôturer, il y aura un dîner de l’entrepreneuriat, où de jeunes porteurs de projets vont bénéficier d’assistance de la part de parrains triés sur le volet», a-t-il renchéri.
D’après Désirée Roua, «l’objectif du Festival est de faire prendre conscience à la jeunesse que l’Eldorado qu’il cherche en Occident est ici en Afrique. Les individus migrent pour réussir. Mais il faut que cette migration soit régulière, il faut qu’elle soit bien pensée. Sinon, c’est l’échec assuré. L’Europe qu’on voit sur les cartes postales ou à la télévision n’existe pas. Mais le mythe est bien entretenu par ceux qui ont échoué et qui l’ont caché à leur famille».
«Les jeunes qui prennent d’énormes risques pour traverser la Méditerranée croient qu’ils ont fait le plus difficile. Hélas, ils finissent généralement sous les ponts ou dans les foyers. Parce que les débouchées n’existent pas pour eux», a prévenu M. Roua de l’association culturelle Désir d’Art Afrique Focus, par ailleurs présidente du festival.
Source: Voxpop
