Le ministre guinéen de la Santé Colonel Remy Lamah, a indiqué ce mardi, dans une radio de la place, que la Guinée ne fermera pas sa frontière avec le Sénégal. Il n’y aura pas « vengeance » de Conakry contre Ndakaru.
Le Sénégal avait fermé ses frontières, on se rappelle, du temps du terrible Ebola. Et cela avait horripilé les autorités guinéennes et plus encore le président Alpha Condé qui ne s’est pas gardé de le faire comprendre. Aujourd’hui, à l’heure du Coronavirus, c’est le Sénégal qui se retrouve de l’autre côté des « contaminés ».
Mais la Guinée veut se montrer « grandement ouverte » face au malheur du voisin. Le ministre guinéen de la Santé ne le dit-il pas lui-même d’une voix haute et… inter-lisible au-delà des frontières. « Nous n’allons pas fermer la frontière avec le Sénégal. Le pays est signataire du règlement sanitaire international. Ce n’est pas parce que le Sénégal avait fermé sa frontière pendant Ebola, que nous allons aussi fermer la nôtre », a-t-il fait savoir.
Toutefois, « les mesures ont été prises bien avant qu’on ne parle du cas du Sénégal », a précisé Colonel Rémy Lamah et ce, il l’indique, « dès l’annonce du coronavirus en Chine, tous les pays y compris la Guinée, se sont mobilisés pour prendre des mesures préventives afin de se préparer pour d’éventuels cas ».
Alors, le pays dirigé par le président Alpha Condé est prêt pour faire face à la pandémie. « N’allons pas inventer de nouvelles actions. Les actions sont déjà mises en place en termes de mesures préventives. A l’aéroport, on a mis en place un système de contrôle de température », a dit le ministre de la Santé assurant qu’il n’y a « pas de souci par rapport à ce niveau ».
Pas de « topo » aussi entre pays frontaliers. Ce ne sera pas « œil pour Ebola, dent pour Corona » entre la Guinée et le Sénégal. La loi du « talion-virus » ne sera pas appliquée. Parole de Colonel Lamah.
Cheikh Tidiane Seydi Al Makhtoum (avec Apanews)