[ La Chro de Gor Niolé ] Covid : De la peur de la mort, à la peur de l’enterrement des morts

Gor Niolé

La psychose du coronavirus face aux décédés du covid19 s’installe. L’inhumation des défunts du covid devient risquée, périlleuse. Aux yeux de certains, sinon de la masse.

Pourtant le protocole est strict. L’inhumation se fait selon des mesures d’hygiènes draconiennes. Elle se fait en présence du corps des sapeurs-pompiers, des agents du service d’hygiène et d’un nombre restreint de membres de la famille éplorée.
Pour éviter toute contamination, l’enterrement se fait dans les plus brefs délais. Une vitesse d’inhumation qui laisse les familles éplorées sous le choc.
Un protocole édicté par l’Organisation mondiale de la santé et que le Dr Abdoulaye Bousso, coordinateur du centre des opérations d’urgence sanitaire (cous), confirme mais il compatit également à la détresse des familles des défunts.

Dans la croyance populaire qui veut que le mort soit accompagné à sa dernière demeure par sa famille, ses amis, ses voisins, le rituel mortuaire est réduit à sa plus stricte nécessité.
Le corps médical habillé de combinaisons de protection blanche, tête et visage couvert de masque de protection pour procéder à la mise en terre, ajoute un cachet particulier.
Mais est-ce qu’un mort du coronavirus est-il contagieux ? Le virus 🦠 meurt il après le décès ? Au contraire, est-il toujours contagieux après le décès ?
Les scientifiques pensent que virus survit quelque temps et qu’il est toujours contagieux même si la personne malade est décédée. Dans ce contexte, le personnel de santé et la chaîne funéraire qui doivent manipuler le corps des défunts ont reçus des consignes de restriction. Car le risque infectieux ne disparaît pas immédiatement avec le décès du patient. Cependant les voies de transmission sont réduites, car le mode principal de transmission reste la voie respiratoire.

Avec toutes ces mesures de sécurité, les populations ont-elles le droit de refuser une dernière demeure aux défunts ? Des images qui suscitent la peur non seulement de la mort elle-même mais aussi des morts. La peur que la maladie se propage post-mortem et la possibilité d’attraper le virus à travers des corps infectés.
Mais nous devons encore faire preuve de respect pour les morts. La dure réalité de la mort au temps du coronavirus ne devrait pas empêcher de faire dignement ses adieux aux morts et de laisser à leurs proches le temps de faire leur deuil.

Gor Niolé

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