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LANCEMENT OFFICIEL DU COLLECTIF «SAY WI» (LE FAGOT) : Des artistes crient leur misère, interpellent Macky et chargent encore la SODAV

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Réunis dans un collectif appelé «Say wi» (le fagot), des artistes sont montés au créneau, hier, pour demander à Macky Sall de redorer le blason de la culture sénégalaise et crier leur misère, non sans charger encore la SODAV.

 «Dégager une nouvelle impulsion des politiques culturelles afin d’atténuer la précarité dans le secteur». C’est le souhait émis par le Collectif «Say wi» (le Fagot), un mouvement apolitique qui regroupe des acteurs culturels, toutes sensibilités (artistes, opérateurs culturels, managers, administrateurs, dépositaires des traditions culturelles, techniciens, comédiennes, cinéastes, réalisateurs etc.).

Cette nouvelle structure, qui vient allonger encore la longue liste des associations de défendre les intérêts des artistes, a été lancée officiellement, hier, au restaurant le Taïf, en présence de beaucoup d’artistes, tous secteurs confondus. Du théâtre avec Lamine Ndiaye, Ndèye Mour Ndiaye, Yakara Ndiaye, à la musique, avec des artistes comme Yoro Ndiaye, Fallou Dieng, Pape et Cheikh, Ass Djiby Mbaye, Baba Ndiaye, Jules Guèye, entre autres, tous ont adhéré.

C’est le chanteur Idrissa Diop qui pilote le projet avant l’assemble générale. Et selon lui, la démarche de «Say wi» est motivée dans le seul but redorer le blason de la culture. «Parce que, du temps du président Senghor, partout où il allait, il était toujours accompagné des hommes de cultures. Et ce n’est plus le cas. On a trop régressé, alors que la culture est un levier de développement. C’est pourquoi, nous demandons au Président Macky Sall de redonner à la culture sa place d’antan, qu’elle retrouve ses lettres de noblesse», a-t-il dit d’emblée.

«La culture doit être gérée par les acteurs de la culture»

Précisant qu’ils ne sont «en conflit avec personne», il souligne qu’«il faut mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Le secteur de la culture doit être géré par les acteurs de la culture pour qu’elle bouge car elle est statique depuis 1960».

Lui emboitant le pas, le musicien Dembel Diop, qui coordonne le volet de la communication, de dire que «ce collectif n’est pas un collectif de musiciens, mais d’artistes. Nous demandons à l’Etat d’améliorer le secteur de la culture. Car il y a des personnalités comme Lamine Ndiaye, si elles étaient au niveau du ministère de la Culture, elles peuvent bien défendre ce secteur, car elles s’y connaissent».

«Culturellement, le Sénégal était un phare qui avait accueilli de grands noms de la musique, comme James Brown, des jazzmen américains, sans compter les grands cinéastes. Mais tout ça n’existe plus, malgré l’organisation du FESMAN et autres. Alors que, qui n’avance pas recule», se désole le bassiste du Super Diamono, qui lance un appel à «tous les autres segments de rejoindre ‘Say wi’. Car, il n’est pas partisan et se veut inclusif pour avoir une force».

«Les artistes sont fatigués, les conditions sont déplorables»

Le chanteur des «Frères Guissé», Djiby, n’y est pas aller par quatre chemins pour dire ses vérités. «Les artistes sont fatigués, les conditions sont déplorables. Cela fait 3 mois que nous nous réunissons pour faire bouger le secteur de la culture. Ce n’est pas pour attaquer qui se soit, personne ne nous intéresse dans ce système. Ce qui nous intéresse, c’est que notre de vie, nos conditions de travail soient améliorées et que nos droits soient respectés», assène-t-il.

«Parce que nous avons une loi qui a été votée depuis 2008 à l’Assemblée nationale. Cela fait 12 ans maintenant, mais on ne peut voir rien de palpable. Il n’y a eu que la création de la SODAV (NDLR : Société de gestion des droits d’auteurs et droits voisins), mais sa démarche n’est satisfaisante ni convaincante, fustige-t-il. La démarche de la SODAV ne nous plait, parce que les dépenses par rapport au nombre de personnes, si on récolte 2 milliards et plus et qu’on dépense plus d’un milliard pour juste le fonctionnement, c’est incompréhensible. Nous n’accusons personne, nous demandons des comptes, la transparence».

 

Ils veulent changer le système et réclament les assises de la culture

«Nous voulons que le système change et nous proposons à l’Etat du Sénégal d’aller vers les assises de la culture ou des concertations culturelles ou encore un plan de redressement culturel. Il faut que les artistes soient présents dans les instances de prises de décisions. Il ne faut pas qu’on soit à l’écart. On ne quémande pas, on ne demande ce qui nous revient de droit. Nos conditions doivent changer. Les droits numériques ont été votés et on ne demande que l’application des droits», martèle Djiby Guissé.

A l’en croire, «il y a 4 ans les recettes publicitaires des médias tournaient autour de 20 milliards FCFA et les 85% nous appartiennent. Donc, on ne demande absolument rien du tout».

Le trompettiste Jules Guèye de jeter de l’huile sur le feu en lançant : «Nous réclamons l’audit du fonds ‘Force Covid-19’ affecté à la culture. Car, il y a des gens qui ont perçu 2, voire 3 fois. Il y a un problème de fiabilité du fichier».

Aidara KARARA avec Voxpop

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