Le bloc d’opposition anti-Condé exclut de ses rangs le principal opposant Cellou Dalein Diallo, candidat à la présidentielle

Le mouvement de contestation en Guinée contre un troisième mandat du président Alpha Condé a annoncé mercredi la mise à l’écart d’un des ses chefs, Cellou Dalein Diallo, et de ceux qui comme lui ont choisi de concourir à la présidentielle d’octobre.

Le Front national de défense de la Constitution (FNDC), collectif de partis d’opposition, de syndicats et d’organisations de la société civile, a dit « prendre acte » de la candidature de Cellou Dalein Diallo et d’autres chefs de parti jusqu’alors alliés au sein du FNDC. « De cette décision découle naturellement leur retrait volontaire du mouvement », a dit à la presse Abdourahmane Sanoh, coordinateur du FNDC.

Le FNDC a fait descendre depuis un an des milliers de Guinéens dans la rue pour faire barrage à un troisième mandat de M. Condé. La contestation a donné lieu à des heurts et été plusieurs fois durement réprimée. Des dizaines de civils ont été tués.

Le chiffre exact est difficle à établir exactement. Mais le FNDC dans la déclaration publiée mercredi et lue par M. Sanoh parle de 93 morts et de centaines de personnes blessées et emprisonnées.

Le FNDC et M. Diallo avec lui ont boycotté en mars les législatives et le référendum constitutionnel qui a ouvert la voie à la candidature de M. Condé à la présidentielle. Mais le Front s’est fissuré à l’approche de cette présidentielle, avec l’annonce de la candidature de M. Diallo, mais aussi d’Ousmane Kaba, président du Parti des démocrates pour l’espoir (Pades), et d’Abdoul Kabélé Camara, président du Rassemblement guinéen pour le développement (RGD).

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