Le dauphin « lybien » Bazoum en tête des résultats partiels de la présidentielle au Niger

L’ancien ministre Mohamed Bazoum, candidat du parti au pouvoir au Niger, était mercredi soir largement en tête des résultats partiels du premier tour de la présidentielle du 27 décembre, seuls les résultats de 81 des 266 communes ayant été compilés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).  Bazoum est accusé par l’opposition d’être Lybien, et a saisi la justice pour cela, qui l’a débouté.

Avec plus de 500.000 voix sur 1,2 millions de voix compilées (7,4 millions d’inscrits) Bazoum, bras droit du président sortant Mahamadou Issoufou devançait l’ancien président Mahamane Ousmane (168.000 voix) soutenu par le principal ooposant Hama Amadou, dont la candidature n’a pas été retenue en raison d’une condamnation par la justice.

Favori du scrutin, Bazoum vise une victoire au premier tour, ce qui n’est jamais arrivé dans ce pays parmi les plus pauvres du monde habitué aux coups d’Etat et en proie à des attaques jihadistes récurrentes.

Cette élection doit être la première transition démocratique entre deux présidents élus depuis l’indépendance en 1960.

En raison des disparités de vote par région, il est encore trop tôt pour savoir si M. Bazoum réussira son pari face aux 29 autres prétendants dont l’ancien Premier ministre Seini Oumarou, troisième avec 95.000 voix selon les résultats partiels de mercredi.

« Il faudra attendre probablement mercredi ou jeudi », pour avoir le résultat final, avait promis un porte-parole de la Ceni lundi.

Le président sortant Mahamadou Issoufou, 68 ans, ne se représentait pas à l’issue de ses deux mandats constitutionnels.

Favori du scrutin, M. Bazoum, qui a bénéficié de la machine électorale de son parti et de l’Etat, a promis de mettre l’accent sur la sécurité et l’éducation, notamment des jeunes filles, dans ce pays record mondial de fécondité avec 7,6 enfants par femme.

Un des principaux défis du prochain président sera de juguler les attaques jihadistes qui ont fait des centaines de morts depuis 2010, et fait fuir de leurs foyers environ 500.000 réfugiés et déplacés, selon l’ONU.

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