Les misères du président Trump ne s’arrêtent pas: un de ses hommes, trempé dans un détournement de fonds, arrêté

Steve Bannon, l'ancien conseiller de Donald Trump, inculpé pour détournements de fonds. AFP - MANDEL NGAN

Steve Bannon avait été l’orchestrateur de la campagne victorieuse de Trump en 2016. Il a été arrêté et inculpé, ce jeudi 20 août, pour détournement de fonds. Son nom allonge la liste des proches de Donald Trump inquiétés par la justice.

La journée de jeudi 20 août a été difficile pour Donald Trump. Steve Bannon, son ancien conseiller spécial, idéologue nationaliste, dont les idées ont influencé sa campagne de 2016, a été arrêté dans la matinée, à New York. La justice fédérale l’a inculpé pour détournement de fonds. Et pas n’importe quels fonds : Bannon est accusé d’avoir  détourné de l’argent de centaines de milliers de donateurs  qui avaient contribué au site We build the wall (Nous construisons le mur), destiné à financer la construction d’une barrière anti-migrants à la frontière mexicaine – une grande promesse du président républicain.

Ce site de financement participatif a récolté plus de 25 millions de dollars. Le fondateur, Brian Kolfage, qui fait partie des quatre inculpés, avait promis de ne pas toucher un centime. Lui, Bannon et deux autres, auraient en fait détourné une partie de l’argent vers une association à but non lucratif et une société écran. Bannon aurait ainsi mis la main sur des centaines de milliers de dollars pour régler ses dépenses personnelles.

Après Manafort, Stone, Cohen…

Trump a assuré n’avoir pas eu de contact depuis longtemps  avec Bannon. Ce dernier, âgé de 66 ans, avait en effet pris ses distances avec la Maison-Blanche depuis son éviction du Conseil national de sécurité en 2017. Il a voyagé en Europe  où il s’est rapproché des partis d’extrême-droite, la Ligue en Italie, le Rassemblement national en France.

Reste que Bannon est le dernier d’une longue série d’ex-conseillers de Trump inquiétés par la justice. L’homme d’affaires Paul Manafort, directeur de sa campagne de 2016, a écopé de sept ans et demi de prison pour des crimes financiers. Son nom est revenu dans l’actualité cette semaine. Selon un rapport du Sénat, il a collaboré avec un agent du renseignement russe possiblement impliqué dans le piratage des e-mails du Parti démocrate avant la présidentielle.

L’ex-avocat personnel du président américain, Michael Cohen, est aussi en détention pour des fraudes, en partie liées à la campagne. Le général Flynn, conseiller pour la sécurité, a plaidé coupable de mensonge au FBI. Quant au grand ami de Trump, Roger Stone, il a évité une peine de quarante mois de prison grâce au pardon du Président.

Les misères de Trump ne s’arrêtent pas là : jeudi 20 août également, un juge fédéral a confirmé que le président milliardaire était dans l’obligation de fournir ses feuilles d’impôts au procureur de Manhattan, qui enquête sur ses affaires financières.

Avec Ouest France