« Ma voix LIBÉRALE : ÉGALITÉ des chances, PARITÉ qualitative » (Mariétou Dieng Gadiaga, Rewmi)

Mariétou Dieng Gadiaga, Rewmi

Chères filles, sœurs, mères, tantes, épouses

Ma plume désœuvrée s’en est allée recueillir la main des Scribes d’Egypte dont les écrits sont si réputés pour qu’à travers des vers ils décrivent sur du Papyrus à quel point de vous femmes africaines, je suis fière.

Cela pour dire que tous ceux qui ont eu le temps d’écouter les analyses qui fondent la démarche de la parité ont compris que les enjeux dépassent une simple question de représentation homme-femme. L’enjeu porte sur le développement de notre pays. L’égalité des droits entre hommes et femmes : un enjeu de développement.

Mais bien qu’étant considérée comme une »valeur »relevant du domaine des droits de l’Homme, donc valeur à caractère universel, la PARITE ne peut se traiter de la même manière en Afrique comme elle l’est en Europe dans la mise en œuvre.

Au Sénégal grâce à de valeureuses femmes politiques et actrices de développement on a obtenu la loi n°2010-11 du 28 mai 2010 relative à la PARITE ABSOLUE dans toutes les institutions totalement ou partiellement électives (50%). Même si dans l’application on est tout juste à 41% au niveau de l’assemblée nationale.

Pour rappel la femme africaine a connu le leadership politique (les reines du Walo au Sénégal) bien avant les européennes. Donc en Afrique et spécialement au Sénégal la PARITE ABSOLUE est un retour aux sources. Ceci a été perturbé par un islam mal interprété et une colonisation très mal vécue avec un système européen Parter-familial. Ainsi le statut de la femme diffère de façon fondamentale entre les deux continents.

En Afrique les femmes représentent plus de 50% de la population, et plus de 60% pour les travaux de la terre. La femme africaine est l’objet de plusieurs formes d’outrages dont une disparité entre les responsabilités qui lui sont octroyées dans la cohésion familiale et l’absence de tout rôle dans une totale indépendance dans la prise des décisions. Le manque d’autonomisation de la femme africaine la pousse à adhérer malgré elle au statut de soumission totale.

Et pourtant on nous confie publiquement ou en coulisses des rôles les plus durs, des responsabilités les plus lourdes que nous savons mener à bon port

dans 98% des cas d’une manière incommensurablement brillantissime.

Il est donc indispensable d’envisager une approche spécifique de la PARITE pour l’Afrique. Cette approche doit tenir compte des réalités suivantes:

– La place de la fille au sein de la famille et de l’enseignement

– Le statut de la femme dans la société

– Le leadership communautaire

Tous ces facteurs ont besoin d’être ouvertement traités et dans une sincérité absolue. Raison pour laquelle je vous invite à adhérer à ma plateforme:

La PARITÉ OUI, mais celle QUALITATIVE, celle qui mène à l’égalité des chances.

Mme Marietou Dieng Gadiaga, membre du réseau international libéral des femmes (INLW) et du réseau africain libéral des femmes( WLN).

Les commentaires sont fermés.