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OUMY THIARÉ, « ACCUSATRICE » DE LA FEMME DE WALLY SECK POUR AGRESSION : « L’objectif, c’est de dévoiler le visage stupide de certains Sénégalais »

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« Dans mes vidéos, je fais du théâtre invisible ». Tout est dit. Par ces mots, Oumy Thiaré, a campé le décor. L’actrice et comédienne, qui a réalisé une vidéo dans laquelle elle a « accusé » la femme de Wally Seck, Sokhna Aïdara, d’avoir « commandité son agression » à Paris, explique le pourquoi de cette démarche. Selon elle, l’objectif de cette mise en scène qui a été réalisée avec l’aval de Wally, « c’est de dévoiler le visage stupide de certains Sénégalais ». Dans cet entretien qu’elle a accordé, depuis Paris, par visioconférence au site « Tract.sn » et à « Vox Populi », elle revient sur son parcours, sa carrière, son art le théâtre invisible et le retour de bâton de cette vidéo sur Wally et son épouse.

Parcours

«Oumy Thiaré est une jeune sénégalaise d’origine casamançaise. Je vis avec mon mari en France depuis 2018. C’est à Ziguinchor que j’ai eu à faire mes humanités. Après le Bac, je suis partie à Dakar à l’Université Cheikh Anta Diop où j’ai fait des études en Lettres modernes. Je suis dans le monde du cinéma et du théâtre. Je poursuis mon rêve dans le secteur».

Début dans le théâtre

«J’ai commencé le théâtre très tôt, en classe de CM2. Parce que j’ai été choisie parmi les élèves qui devaient faire un sketch sur la Semaine de l’Ecole de base. Et depuis lors, le virus m’a suivie et j’ai intégré la troupe du collège. Et c’est au lycée que j’ai pu savoir quand même que je voulais vraiment faire du théâtre. J’ai été formée par Abdoulaye Sidibé et Damon Cissokho à qui je rends hommage. Ils nous ont formés au théâtre sur scène et on a eu des expériences extraordinaires. Une fois à l’université, nous avons continué avec l’équipe du lycée, dans un groupe restreint de 5 personnes. Nous avions installé une troupe et nous avions poursuivi ce rêve d’enfance de faire du théâtre. Dans ma famille, je suis la seule à évoluer dans le domaine artistique. Dieu merci, ça n’a pas été trop difficile, puisque nous avons un papa qui voue un amour à ses filles. Du coup, tout ce que je faisais, il était le premier à m’encourager. Ma mère aussi. Pour dire que j’ai eu l’accord de toute la famille. Et pour ça, je rends grâce».

Référence dans le milieu

«J’adore une grande actrice qui vit actuellement en Belgique, c’est la comédienne Awa Sène Sarr. Cette dame m’a toujours marquée de par ce qu’elle incarnait dans le domaine artistique, car elle aimait ce qu’elle faisait. C’est cela qui nous a poussés à aimer ce métier et à l’intégrer. C’est facile de dire que je fais du théâtre, mais il faut avoir les outils, se former et aimer le théâtre. Car ça demande beaucoup de sacrifice et de patience».

Regard sur le théâtre et le cinéma

«C’est vrai qu’il y a beaucoup d’amalgames quand on parle du théâtre de manière générale. Mais on est satisfait, car il y a pas mal de jeunes qui intègrent le milieu. Il faut une formation pour éviter de verser dans le folklore. Et ça, c’est dans le domaine de l’humour qui n’a rien à voir avec le théâtre. Comme je l’ai dit, le théâtre demande beaucoup de patience et de sacrifice, la formation dure».

Appréciation des critiques sur les séries

«Il faut régler une chose d’abord. Les séries ne sont pas du théâtre, c’est du cinéma. Quand on parle de théâtre, c’est le théâtre scénique ou autre. Il y a différentes facettes du théâtre. Pour les séries sénégalaises, ce que je peux demander aux Sénégalais c’est de savoir que les acteurs qui jouent ne sont pas les personnages qu’ils jouent. Encore une fois, le théâtre ou le cinéma a pour objectif soit de sensibiliser d’éduquer et d’orienter. Il y a des thèmes qui sont définis dans ces séries que les gens doivent prendre en compte, que les acteurs doivent respecter et comprendre. Un scénario reste un scénario. Maintenant, il y a une façon de le faire. Je pense que si on respecte les normes, il n’y aura pas de problème».

Vidéo sur Wally Seck et sa femme Sokhna Aïdara

«(Rire…). C’est vrai que la vidéo a suscité beaucoup de réactions, parce que les gens n’ont pas compris. Dans mes vidéos, je fais du théâtre invisible. Cela a été inventé dans les années 60 par Augusto Boal. Ce genre d’art quand on le fait, ce n’est pas quelque chose qui est prévu, c’est fait de façon spontanée. Et la motivation, c’est de se lancer dans la sensibilisation de manière générale et de dévoiler le vécu des Sénégalais de manière particulière. La vidéo sur Wally Seck est mal interprétée. On avait comme thème de soulever le vécu des célébrités de manière générale. Parce qu’on s’est rendu compte que, dès qu’on est célèbre, il faut s’attendre à tout. Du jour au lendemain, les gens inventent sur ces personnes-là. La plupart du temps, on crée des rumeurs qui n’existent pas. Et ces gens là ne sont pas compris en général. Alors, on a voulu confirmer cela par cette vidéo».

Retour de bâton

«Dès qu’on a posté la vidéo, beaucoup de gens se sont mis à critiquer, à interpréter, à insulter même, sans pour autant savoir ce qui se passe. On a pris l’exemple sur Wally, que je salue au passage, son épouse et tout son entourage. Wally a été vraiment coopératif avec nous. Il nous a permis de prendre son nom et c’est quand même osé. Je le remercie et je m’excuse auprès de sa femme, Sokhna Aïdara et de toute sa famille».

Montrer la réalité

«On a voulu montrer ce que les célébrités vivent chaque jour, les inventions, les rumeurs, les créations que les gens font sur ces personnes là qui essayent de faire plaisir à la population. Malheureusement, ils ne sont pas compris. C’est ça le théâtre invisible. On ne pouvait pas dire au préalable qu’on fait des sketchs. Parce que si l’objectif c’est de dévoiler le vécu ou le visage stupide de certains Sénégalais. si on les avait avertis, ils ne vont pas critiquer. Donc, il fallait faire cette vidéo et laisser les gens faire avec des réactions naturelles. Et c’est cela qui a été confirmé. On a récolté beaucoup de critiques, d’insultes, de jugements, sans même connaître la personne. Il y a certains qui disaient même ‘mo Wally lu muy dooye patabi’ (Wally n’a pas besoin de cette grosse)».

Perception des insultes

«J’apprécie tout ça de façon positive, car nous sommes dans le milieu cinématographique, théâtral, il faut toujours s’attendre à cela. Il faut d’abord avoir une préparation psychologique, mentale, morale, etc. Si on n’a pas ça, ces genres de vidéos peuvent te pousser à faire des bêtises. Parce que ça va être horrible, ta famille peut être persécutée et toi-même. Du coup, si tu n’es pas bien préparé, bonjour les dégâts».

Réaction de Wally et de sa femme

«Avec Wally, il n’y a pas eu de soucis. On avait prévenu Wally en lui disant qu’on a fait une vidéo en le prenant en exemple. Parce que, presque tous les jours on entend des choses sur lui, alors que les jeunes comme lui méritent d’être encouragés. Et lui, il s’est battu pour se positionner. Il pouvait dire je suis le fils de Thione, mais il s’est frayé son propre chemin. Et étant quelqu’un de très humble, il a accepté qu’on prenne son exemple. Oui on a eu des retours de sa femme. Mais on respecte certaines choses qui sont privées et qu’on ne peut pas partager ici».

Relation avec Wally Seck

«Comme tout le monde, on est sénégalais, lui il fait de la musique, moi du cinéma et du théâtre. En quelques sortes, je fais partie des ‘Faramarenes’ et je suis une de ses fans».

Mise en scène de l’attaque, des blessures

«C’est les formations qu’on reçoit dans le domaine cinématographique. Que si on veut jouer quelque chose qui est dramatique, les gens diront que c’est la réalité. C’est pourquoi il est important de faire une formation dans tous les domaines. Il y a beaucoup d’acteurs, dès qu’ils ont vu la vidéo, ils m’ont appelée pour me féliciter, car ils savent. Malheureusement, la majeure partie des Sénégalais lambda ne sont pas encore à ce stade. Maintenant, à travers cette vidéo, ils vont découvrir que le cinéma et le théâtre ont évolué. Dans cette vidéo, on a voulu montrer la vie des célébrités de manière générale, mais aussi pointer le doigt sur un phénomène qui prend de l’ampleur. C’est les gens qui ne prennent pas le temps de chercher à savoir. Il suffit qu’ils voient quelque chose et tout de suite, ils donnent leur avis. On veut leur faire comprendre que ce n’est pas tout ce qui est écrit, montré ou dit qui est vrai. Leur dire que les gens doivent faire très attention à eux mêmes. Et surtout sur l’utilisation des réseaux sociaux. Je pense que nous Sénégalais, on n’a pas été préparé à l’avènement des réseaux sociaux».

Retombées financières

«Je n’ai pas vu de gains, encore moins une retombée financière. C’est vrai j’ai une chaine Youtube où j’ai posté la vidéo. Mais ma chaine n’a pas atteint un certain nombre de vues. Peut-être que les Youtubeurs et autres qui en ont profité. Mais moi, je n’ai rien reçu».

SOURCE (VOXPOP)

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