PANAPRESS : À l’agence de presse orpheline des largesses de Khadaffi, arriérés de salaires de…38 mois

Tract – Entamant leur troisième mois de grève depuis le 09 février, les agents de l’Agence panafricaine d’information (PANAPRESS) ont encore rué dans le les brancards pour exiger le paiement de 38 mois d’arriérés de salaire cumulés depuis 2013.
Selon les agents, en septembre 2018, le Conseil d’administration de l’agence s’était engagé, entre autres, à payer ces arriérés dans les six à douze mois qui allaient suivre. « L’année dernière, en 2020, nous n’avons reçu que deux salaires (en janvier et avril) et des demi-salaires en mai, juin, juillet et août. Nous n’avons pas de salaire depuis cinq mois », dénoncent-ils.

Certains d’entre eux sont menacés d’expulsion faute de pouvoir payer le loyer, d’autres sont privés d’électricité ou d’eau, d’autre encore sont harcelés par leurs banquiers alors qu’ils peinent à assurer correctement le paiement de la scolarité de leurs enfants.

À cet effet, ils dénoncent le silence observé par la Direction générale qui n’a pris aucune initiative allant dans le sens de régler la crise. Mieux, elle a pris des mesures de rétorsion contre les employés en grève en bloquant leurs mots de passe pour se connecter à la plateforme de l’Agence et gelé leur couverture médicale.

Toutefois, les agents de PANAPRESS sont déterminés à poursuivre cette grève jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. «Dans nos démarches, nous avons rencontré des députés et un conseiller du président de la République du Sénégal. Nous leur avons exposé les difficultés financières que nous ne cessons de rencontrer depuis 2003, soit trois ans après la relance de l’Agence, et le manque de perspectives dans nos carrières surtout en termes d’avancement et d’augmentation de salaires », selon leur communiqué.

La Panapress est orpheline des largesses de Khadaffi, qui la finançait largement. Quant à l’Union Africaine, elle n’y injecte pas un kopeck.
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