Présidentielle, Abdoulaye Baldé candidat : ‘Yabouma Sénégalais yi !’

Le maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé, a annoncé ce jeudi, en conférence de presse, sa candidature pour la présidentielle du 24 février 2019. Il sera investi à deux mois l’échéance. « Au mois de décembre, nous allons organiser une grande manifestation d’investiture », prend-t-il date.

Longtemps annoncé dans les bras de Macky Sall, Baldé corrige : « Je l’ai dit, je le redis, et continuerai à le dire, personne ne m’empêchera de me présenter. Seul Dieu peut m’en empêcher. Ma candidature n’est pas fantaisiste mais essentielle. Ce sont les gens qui font des supputations. Mais moi, j’ai toujours était constant. Je n’ai jamais varié ma position. Je n’ai pas besoin de surenchère. Yabouma Sénégalais yi (Je respecte les Sénégalais, en wolof). En 2014, j’étais le premier à déclarer ma candidature. »

Mais s’il a annoncé sa candidature, le maire de Ziguinchor doit faire encore du chemin avant de voir celle-ci validée. Il doit recueillir les signatures requises. Cela ne l’effraie pas : « Lors des dernières législatives, sur les 14 régions que compte le Sénégal, nous avons dépassé largement les 2000 voix dans 6 régions. Donc le parrainage est loin d’être un frein pour moi. »

Se tournant vers ses camarades de l’opposition, Abdoulaye Baldé appelle à l’unité. « A mon avis, avoir un seul candidat de l’opposition est une erreur. Donc il faut diversifier les candidatures et celui qui sortira soit soutenu par toute l’opposition, suggère-t-il. Notre objectif c’est d’aller au second tour avec Macky Sall. C’est utopique de penser gagner une élection au Sénégal dès le premier tour. Mathématiquement et scientifiquement, aucun Président ne peut passer au premier tour en Afrique, l’exemple du Mali est patent. »

L’ancien ministre d’ajouter : « Le vrai combat de l’opposition, c’est de lutter pour que les électeurs aillent récupérer leur cartes d’identité. C’est sur ce terrain que j’appelle toute l’opposition parce que les sénégalais n’ont pas encore récupérer leur pièce. Que ce soit au Sénégal et même dans la diaspora. Sur ce, il nous faut un grand cadre de concertation. »