Présidentielle au Mali : Tract vote Soumaïla Cissé !

L’Et Dit Tôt d’O.N.G – Ce dimanche 29 juillet se tient donc (le premier tour de ) la présidentielle au Mali. Premier tour car nous espérons qu’il y en aura bien un second. L’affiche de ce souhaité second tour est d’ores est déjà connue : ce sera IBK contre Soumaïla. 24 candidats se présentent, dont beaucoup d’anciens ministres d’IBK frustrés par sa gouvernance, y compris son ancien Premier ministre Moussa Mara, et des hommes d’affaires milliardaires. Cet éclatement des candidatures, qui devrait chacune grignoter des voix et empêcher IBK de faire un coup KO dès le premier tour, favorise une explication au sommet entre les deux candidats de poids de cette élection que sont Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaila Cissé. Dans le duel que nous escomptons fortement, Tract vote et appelle les Maliens à voter Soumaïla. Une forte communauté malienne est présente ici au Sénégal et votera dans plusieurs centres électoraux. Nous espérons qu’au finish, Soumaila l’emportera aussi bien dans la diaspora malienne qu’au sein du pays des Dogons.

Le sortant IBK doit être sorti. Sa gouvernance depuis son élection en 2013 n’aura été qu’errements, tâtonnements et   pilotage à vue. IBK a rabaissé la fonction présidentielle. La paix ne sera pas revenu sous son régime. Kidal dans le nord reste une zone de non-droit qui échappe à la férule de l’administration légale et de l’armée. Du nord, l’insécurité s’est étendu au centre. IBK aura été ce Président qui se glorifie sur une antenne, RFI, des sortir d’un Conseil des ministres pour les appeler afin de leur demander un droit de rectification, sur la nationalité d’Amadou Hampathé Ba, pour que la radio coloniale précise que celui – ci est malien et non ivoirien. Cette anecdote illustre bien le gout pour les vétilles d’IBK en lieu et place des grandes questions d’importance nationale. Ses promesses électorales de 2013 de de lutte contre la corruption et la délinquance financière n’ont pas été à la hauteur des attentes. Dès 2014, le Fonds monétaire international (FMI) a demandé des comptes à l’ancienne ministre de l’Économie et des Finances, Bouaré Fily Sissoko, suite à l’achat d’un avion présidentiel à 30 millions d’euros et la signature d’un contrat d’équipements passé par le ministère de la Défense pour un montant de 105 millions d’euros. Ils n’avaient, en effet, pas fait l’objet d’appels d’offres. Soupçonnant un délit de surfacturation, l’institution internationale a suspendu le versement de l’aide financière au Mali pendant plusieurs mois. Parmi les autres scandales de dépense publique suspecte qui ont marqué le quinquennat d’IBK – tels que l’achat d’engrais frelatés, de tracteurs au prix exorbitant ou l’attribution de logements à des personnes non-éligibles –, plusieurs anciens et actuels membres du gouvernement – dont le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga – doivent encore répondre à la disparition de 153 milliards de FCFA (230 millions d’euros) du budget de l’État entre 2013 et 2014, ainsi qu’à la dilapidation de plus de 28 milliards de FCFA (40 millions d’euros) dans l’achat d’un aéronef et d’équipements militaires. Une plainte a été déposée en mai par le BIPREM (Bloc d’intervention populaire et pacifique pour la réunification entière du Mali).

IBK a entretenu tout au long de son mandat des liens très proches avec le troublant homme d’affaires français Michel Tomi, qualifié d’ « empereur de la Françafrique » par le journaliste d’Europe 1 Frédéric Ploquin. Celui que « les plus hautes autorités de l’État » appellent « patron », et qui fait l’objet de plusieurs enquêtes policières, aurait joué le rôle d’intermédiaire dans plusieurs contrats passés avec le Mali. Le népotisme d’IBK est illustré par la présence emblématique de son fils député à la tête de la commission de défense de l’Assemblée nationale. L’emploi des jeunes n’aura pas connu une embellie sous IBK.

Bref, IBK a tué l’espoir. A rebours, Soumaïla incarne l’espérance de lendemains meilleurs. C’est bien simple, son slogan de campagne est « Restaurons l’espoir ».  Son profil d’économiste, ancien président de la Commission de l’UEMOA où il a eu à gérer la stabilité des économies ouest-africaines francophones, à l’image de celle du président ivoirien Ouattara, économiste qui a eu à diriger la BCEAO, fait légitimement espérer que Soumaila Cissé saura tirer son épingle du jeu pour ramener la prospérité au Mali. La société civile soutien Soumaïla, patron de l’URD, à l’exemple du soutien que lui ont accordé les artistes Salif Keita ou Ras Bath, activiste écouté de la jeunesse malienne. Durant sa présence dans l’opposition dont il est devenu le chef de file, avec cette deuxième candidature à la présidentielle, Soumaila Cissé aura fait la preuve de sa capacité à incarner une opposition républicaine et crédible. Nous appelons les Maliens à voter massivement Soumaïla et à sortir le sortant IBK.

Ousseynou Nar Gueye