[Procès – dénonciation] Affaire des écoutes: Le Syndicat de la magistrature s’offusque contre le soutien du ministre de l’Intérieur Darmanin à Sarkozy

L’ancien président Nicolas Sarkozy et Gérald Darmanin lors de l’hommage national à Charles Aznavour en 2018. LP/Olivier Lejeune

[Tract] – Le ministre de l’Intérieur a apporté son « soutien personnel », selon le 20Minutes « sourcé » par Afp , à Nicolas Sarkozy contre qui il a été requis quatre ans de prison dont deux ferme dans l’affaire dite des « écoutes ».

 

« Un témoignage en votre faveur ? Demandez le ministre de l’Intérieur ! » Le Syndicat de la magistrature a dénoncé ce vendredi, au nom du principe de séparation des pouvoirs, le soutien affiché par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à l’ancien président Nicolas Sarkozy, dont le procès pour corruption et trafic d’influence s’est achevé jeudi à Paris. « Nicolas Sarkozy vient de se voir délivrer une attestation de moralité de poids : celle du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin », écrit le syndicat dans un communiqué.

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Le communiqué de presse du SMagistrature à la suite du soutien apporté par Gérald Darmanin à Nicolas Sarkozy.

 

Interrogé sur France info jeudi matin, Gérald Darmanin a apporté son « soutien personnel » à Nicolas Sarkozy contre qui il a été requis quatre ans de prison dont deux ferme dans l’affaire dite des « écoutes », assurant « croire » l’ex-chef d’Etat, un « homme honnête ». « J’ai très souvent Nicolas Sarkozy au téléphone (…) je l’ai reçu pour un petit-déjeuner récemment », a fait valoir Gérald Darmanin, avant d’apporter son « soutien personnel, son affection et son respect » à l’ancien président qu’il considère comme son mentor.

Interdiction de donner un avis sur une affaire judiciaire en cours

« C’est un homme qui a beaucoup servi la République », a-t-il dit. « Mais attention, le ministre est un homme scrupuleux », a ironisé le Syndicat de la magistrature (classé à gauche) dans son communiqué. « Il est « trop respectueux » des institutions de la Justice pour « porter un jugement » sur le procès », continue le syndicat, reprenant les propos du ministre.

« L’amitié est une valeur fondamentale. Plus fondamentale, visiblement, que l’égalité devant la loi, l’indépendance de la Justice et la séparation des pouvoirs, qui interdisent aux ministres en exercice – et singulièrement au ministre de l’Intérieur dirigeant l’action de la police – de donner leur avis sur une affaire judiciaire en cours », est-il ajouté.

Avec médias

 

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