‘Si Loin, Mais si Près de Ndoumbélane’ (chroniques 1)

Gilles Eric Foadey

Revue-cactus d’actus du Sénégal et des Sénégalais – vue par Gilles Eric FOADEY* 

 

Siffler la fin de la récréation

Sifflons la fin de la recréation. Si nous sommes, enfin, conséquents nous devrions savoir qu’entre ceux qui nous dirigent présentement et la majorité de ceux qui veulent les remplacer, peu sont vraiment crédibles. L’urgence serait de cesser de gesticuler et de regarder en face la réalité qui, entre autres, consiste à s’assurer de la correction, tant en amont qu’en aval, du processus électoral, de la distribution juste et opportune des cartes électorales pour, enfin construire le Sénégal que nous voulons en balayant tous ceux et celles qui se réclament des pratiques corruptives du PS à la Tanor et à la Niasse, et des héritiers de Wade. TOUS TANT QU’ILS SONT. Et, interroger nos consciences en faisant le tri parmi le meilleur qui s’offre à nous pour le choix décisif de 2019. Ni dessert ni khoutbas. Tout le reste n’est que vanité des vanités ! Pour l’heure, agissons sans nous laisser piéger par le dilatoire des uns et des autres. Entre faux dévots, pharisiens, prêcheurs à la noix, scribouillards tordus, et politiciens à la petite semaine… Car, si vous ne le savez pas je vous le dis, et, croyez-moi, Macky est prêt à TOUT pour conserver le pouvoir. Il sait qu’il sera cuit. Mais, il ne veut pas l’être MAINTENANT. La balle est entre nos mains. J’espère que nous avons assez de cran pour dire NON. Niani Bagne Na Ngone Latyr. Ou bien ?  Fin de partie ?

 Pour la citoyenneté, soyons zélés comme un tapeur sénégalais

Demander aux Sénégalais d’avoir le même zèle pour retirer leur carte d’électeurs et s’acquitter de leurs obligations citoyennes que celui qu’ils ont lorsqu’il s’agit de ’taper’’ leur congénères, Ce faisant, nous aurons tous la garantie de ne plus avoir des présidents par défaut ou mal élus. 

 

 

Le PR et l’agneau du sacrifice  

8 morts à Demba Diop,13 morts à Bofa Bayotte, 20 morts à Betenty, 1 mort à l’Université Gaston Berger. Personne n’y a vu le Président Sall.  Pour des ruminants transhumants décimés, car victimes d’intempérie, il se déplace, avec bruit et tambour, pour aguicher des populations peu ou prou enclines à ne pas être du bétail…électoral… Qui risque d’être l’agneau du sacrifice ? Le porteur de l’agneau ou la plèbe nonchalante ?

Seulement, d’aucuns sont résolument décidés à ne plus se laisser conter fleurette ou encore moins à discuter du sexe des anges.

 

Macky, de quoi avez-vous peur ?

Si votre émergence marche, alors arrêtez la justice à deux vitesses et interrogez votre conscience. Père Wade vous a enrichi pourquoi ne donnerait-il pas plus d’argent à son fils biologique qu’à vous ? Les khoslumen que tous nous fûmes, peuvent maintenant vivre décemment du fait du fruit de notre travail. Mais de là à avoir des résidences secondaires hors du bercail et plein de biens meubles et immeubles au bled… SVP ! Arrêtez d’insulter notre intelligence. Et demain, acceptez élégamment la perte des élections, le cas échéant. Pas de forcing en amont pour passer au premier tour. Afin que le Sénégal demeure en paix !   Nous t’en supplions.

 

Media de révérence ou de référence

Le pouls d’une démocratie se mesure à l’aune de la qualité de ses media. La démocratie du Sénégal a une vitrine craquelée, en partie, du fait de la pratique de ses media qui n’ont pas pu/su embrasser intelligemment la convergence mais qui surtout, majoritairement, s’inscrivent dans la préservation du statu quo alimentaire et féodal et qui, de loin, préfèrent le ravalement de façade à la transformation radicale. Presse de référence ou de révérence, choisir entre « raisons de vivre et moyens de vivre », tant que nos media, dans leur grande majorité, ne parviendront pas à faire ces dépassements structurels ontologiques, ils seront à l’instar de la société : c’est à dire hypocrites. La presse demeurera toujours vassalisée dans une société de fausses valeurs érigées en normes. Hélas!

Logorrhée et gesticulations

J’ai mal au … Sénégal…. Tout Fout le camp…Des ministres de la république qui ne savent pas s’exprimer, des scribes qui ne savent pas écrire et ou articuler, des enseignants qui ne peuvent faire de la concordance des temps, un président prébendier avec des méthodes mafieuses … Il est vraiment long le chapelet des maux qui gangrènent le Sénégal. Et ce sont ces acariens qui gesticulent à longueur de journée. Pendant que, la plèbe quant à elle quémande et danse et fornique. Rek! Triste Sénégal.

* Gilles Eric FOADEY est Journaliste, Consultant media, Traducteur et Interprète de Conférence. Il vit entre Addis-Ababa en Ethiopie et Johannesburg en Afrique du Sud.