Suppression de la Primature : En exigeant un référendum, l’opposition reconnait-elle l’élection de Macky Sall ?

Le projet de loi portant suppression du poste de Premier ministre sera soumis au vote des députés le samedi 4 mai prochain. Silencieuse depuis l’annonce de cette réforme constitutionnelle, les 4 leaders de l’opposition qui ont concouru à la dernière présidentielle brisent enfin le silence. Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Madické Niang et Issa Sall s’opposent à ce projet de loi et exigent la tenue d’un référendum. D’autant plus quela réforme en question n’a été mentionnée dans aucun des programmes proposés aux Sénégalais lors de l’élection présidentielle du 24 février dernier.

Cette sortie de l’oppsoition est – elle une reconnaissance par elle de la légitimité de la victoire présidentielle de Macky Sall ? C’est, en tout cas, la lecture qu’en fait El Hadj Kassé, dans une tribune qu’il signe comme « cadre APR » et non comme ministre en charge de la Communication à la Présidence (poste dont on ne sait pas s’il a été renouvelé). Voici ce qu’écrit El Hadj Hamidou Kassé : « La sortie des quatre candidats malheureux à l’élection présidentielle est curieuse. Après avoir rejeté l’appel du Président de la République au dialogue, après avoir déclaré ne pas reconnaître le Président élu démocratiquement et en toute transparence, comment peuvent-ils, sans exposé de motifs, explication et justification, demander au Chef de l’Etat, de procéder à des consultations (avec eux!) pour présenter un projet de réforme de la Constitution à l’Assemblée nationale, prérogative que la Constitution lui confère? J’ose croire, en toute sincérité, que cette sortie des quatre peut s’assimiler à une autocritique suite à un radicalisme sans lendemain. Ce serait salutaire en ce moment et il est évident qu’ils trouveront une oreille attentive auprès de qui de droit. »

Les 4 opposants de la présidentielle ont-il demandé un référendum ou une consultation avec eux par Macky Sall ? Les deux, affirment en tout cas El Hadj Kassé.