TIRS GROUPÉS D’ARTISTES SUR LA SODAV: « Aucune société de gestion collective au monde ne fait l’unanimité » Aly Bathily, Directeur gérant

Un groupe d’artistes, avec à sa tête le chanteur Mame Ngor Diazaka, le groupe Pape et Cheikh, entre autres, dénoncent de manière acerbe la gestion de la Société des droits d’auteur et droits voisins (SODAV). Ils ont même qualifié cette gestion de «nébuleuse», d’«affaire de copinage» entre autres accusations. Aly Bathily, Directeur gérant de la Sodav, a répliqué.

Le Directeur gérant de la SODAV qui n’a pas sa langue dans sa poche, faisant face à la presse ce lundi après-midi, pour présenter le rapport annuel d’activité 2019 de la Société, a saisi l’occasion pour clarifier certains points.

Répondant à la question des artistes qui ne ratent jamais l’occasion pour tirer à boulets rouges sur la SODAV, Aly Bathily a déclaré que «dans tous les pays au monde, les sociétés de gestion collective ne font pas l’unanimité, même ceux qu’on a tendance à citer en modèle, c’est-à-dire les pays occidentaux».

«Mais quelques fois, ces sorties peuvent être liées à des justifications personnelles. Peut-être qu’une personne se dit : « il fut un temps, j’étais bien rémunéré ; maintenant, je ne le suis pas, malgré les chiffres croissant de la SODAV ». Alors que la rémunération n’est pas fonction de la notoriété, mais elle est fonction du dynamisme. Dès lors qu’on est connu, on l’est. Mais si après, on n’est plus être actif sur la scène… A ce moment, on n’a pas d’éléments pour vous payer. On ne paye que le dynamisme», a-t-il expliqué.

M. Bathily donne l’exemple de jeunes, encore inconnus, apparus sur la scène, mais qui font montre de dynamisme. Du coup, « ils sont très bien rémunérés. Donc, comme on dit l’unanimité n’est pas de ce monde. Même « Allahou Soubahana Watalla » qui nous a créé ne l’a pas. Ce qui est important, c’est que ces chiffres que nous annonçons, on pourra les vérifier et on verra que c’est des chiffres conformes», poursuit-il.

Relativisant les choses, Aly Bathily trouve normal que des personnes le fustigent. « Car, on est en démocratie et les gens ont la liberté d’exprimer leur opinion. Cela ne fera pas que la SODAV va les écarter. Mais, on doit les aider à améliorer leur situation».

Et Aly Bathily invite au dialogue, à  l’association des énergies de tous les acteurs autour de la SODAV, « parce qu’ils constituent le présent et le futur de la gestion collective. Donc, nous leur tendons la main ». Alors, il  « reconnait très bien qu’ils sont des experts dans leur domaine. Mais nous aussi, on a un minimum de connaissance dans notre domaine ». Cumuler ces « expertises » c’est un vœu,  « et l’objectif de la SODAV, c’est d’améliorer le devenir des associés, des titulaires de droit», a fait noter le Directeur gérant Bathily qui n’a pas manquer de récuser les accusations de « copinage dans la boite ».

Aidara KARARA

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