Touba fustige à son tour l’Histoire Générale du Sénégal : une histoire du Sénégal impossible à écrire

Touba vient officiellement de donner son avis sur ce livre, finalement sujet à polémiques, piloté par Iba Der Thiam et dont l’ambition était de fixer l’histoire du Sénégal. La cité de Bamba n’est pas contente et elle l’a fait savoir aujourd’hui par Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre au moment où il recevait Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’assainissement. L’histoire du Sénégal s’avère impossible à écrire du fait d’une main-mise jalouse des confréries sur l’histoire de leurs guides et figures religieuses.

Le porte-parole du Khalife Général des Mourides estimera d’abord maladroit et regrettable le fait que l’initiative finisse par créer des dissensions entre les confréries de ce pays, occasionnant parfois des propos discourtois de certains envers d’autres.  » Ce qui commence à avoir droit au chapitre dans ce pays à cause de cette histoire de livre est regrettable. Un désordre est en train de s’installer. Des gens peuvent ne pas partager la même religion et entretenir des relations saines surtout quand ils appartiennent à des religions révélées. C’est un principe.  Maintenant, ce principe est encore plus fort lorsqu’il s’agit de personnes qui appartiennent à la même religion : l’Islam. Se discréditer entre musulmans est un péché capable de mener vers la sanction suprême divine  ».

Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre  insistera ensuite sur la qualité piètre des éléments développés dans le livre que le professeur Iba Der Thiam et son collège ont ébauché sur l’histoire générale du Sénégal. Pour lui,   » il n’y a pas eu suffisamment de neutralité dans la récapitulation des faits historiques.  » Il explicite davantage ses propos à l’aide d’exemples.  »Ce qui a été écrit sur Serigne Touba est contraire, en beaucoup d’endroits, à la réalité. Il ya eu beaucoup d’erreurs. Il fallait s’adosser sur des versions sûres et vérifiées. À Touba, nous avons le Rawdu Rayahin. Cette structure pouvait beaucoup apporter. L’histoire racontée sur Serigne Cheikh Anta Mbacké et surtout celle qui dit que Serigne Mame Mor Anta Saly n’avait pas le temps d’enseigner est absurde. C’est absurde parce qu’il entretenait  l’une des écoles les plus importantes de ce pays en son temps.  »
En guise de conclusion et à défaut de jeter l’anathème sur ce document, le chef religieux invitera les rédacteurs à se rapprocher de toutes les familles religieuses de ce pays pour avoir un produit fiable et sincère  ».