[Tractations du Mack’idylle] Mahmoud Saleh, gorge profonde

Le directeur de cabinet du président Sall fait des révélations sur l'alliance Macky-Idy

Invité de l’émission Jury du dimanche (JDD) d’Iradio, Mahmoud Saleh a livré hier, dimanche 29 novembre, quelques détails des discussions souterraines qui ont conduit à la réintégration du président du parti Rewmi, Idrissa Seck, dans le camp du pouvoir le 1er novembre dernier. Selon l’invité de Mamadou Ibra Kane, « l’initiative de lancer le dialogue national et de le formaliser, en installant un Comité national du dialogue a précédé la Covid-19 ». Nos confrères de Sud Quootidien, sous la plume de Nando Cabral Gomis, lu par Tract, note que c’est une déclaration qui tranche ainsi avec le « contexte international africain, sous-régional et national » difficile à cause de la Covid-19 évoqué par l’ancien Premier ministre pour justifier son ralliement au camp du pouvoir.

On en sait un peu plus sur les contours des discussions souterraines qui ont conduit à la réintégration dans le camp du pouvoir du président du parti Rewmi, Idrissa Seck, non moins candidat arrivé deuxième à l’issue de la présidentielle de février 2019 et devenu depuis le 1er novembre dernier, nouveau président du Conseil économique, social et environnemental (Cese).

Invité de l’émission Jury du dimanche (JDD) d’Iradio hier, dimanche 29 novembre, Mahmoud Saleh promu ministre d’État Directeur de cabinet du président de la République, en la faveur de ce remaniement ministériel qui a vu le retour d’Idrissa Seck et de son parti, le Rewmi dans le camp présidentiel et l’arrivée d’Oumar Sarr ex-coordonnateur du Pds, a livré quelques détails du processus qui a abouti à ce résultat. Alors que l’ancien Premier ministre avait brandi lors de sa conférence de presse tenue dans la foulée de l’officialisation de son retour dans le camp présidentiel, le « contexte international africain et sous régional et national  » difficile à cause de la Covid-19 pour justifier son ralliement, le ministre d’État, Mahmoud Saleh, semble prendre le contrepied de cette thèse.

En effet, face à Mamadou Ibra Kane hier, il a révélé que « l’initiative de lancer le dialogue et de le formaliser, en installant un Comité national du dialogue, a précédé la Covid-19. Donc, cette dynamique à laquelle Idrissa Seck et d’autres ont participé depuis le début, a été sanctionnée par ce qui est en train de se faire actuellement ». « Il est évident que le dialogue public est accompagné de concertations souterraines. Il y a la forme visible du dialogue, et la forme souterraine de la quête. Le dialogue, c’est des aspects différenciés devant aboutir à un même but », ajoute-t-il encore. Il faut dire que cette sortie du ministre d’État, Directeur de cabinet du président de la République, prouve et atteste qu’Idrissa Seck dialoguait directement dans le plus grand secret des Sénégalais avec le président Macky Sall bien avant la déclaration du premier cas du nouveau coronavirus sur le sol sénégalais.

Et ce, pendant que le numéro 2 de son parti, Déthie Fall, en sa qualité de coordonnateur et porte-parole du pôle de l’opposition au sein de la Commission cellulaire du dialogue politique menait le bras de fer avec la majorité.

Par ailleurs, interpellé sur le limogeage de certains ténors de l’Apr tels que Mahammed Boun Abdallah Dionne, Mimi Touré, Aly Ngouille Ndiaye, Amadou Ba, Oumar Youm et Mouhamadou Makhtar Cissé en la faveur du dernier remaniement ministériel qui a vu le retour d’Idrissa Seck et son parti dans le camp de la majorité et l’arrivée d’Oumar Sarr, le ministre d’Etat Mahmoud Saleh  dit ne pas comprendre la polémique autour du départ de ces personnalités qui, selon lui, n’ont pas «  participé à générer les fondamentaux » du parti au pouvoir, l’Alliance de la République.

Tract