[ Tribunal ] L’imam Aboubacry Diallo : « Ma petite amie filmait mes parties intimes dans des auberges, à mon insu »

La prévenue Marème Soda Traoré a été attrait à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar ce vendredi 20 novembre 2020. Elle est poursuivie pour collecte illicite de données à caractère personnel et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs à l’encontre de l’Imam Aboubacry Diallo, supposé être son ex petit ami. Lors de son délibéré, la mise en cause a été condamnée à 3 mois assortis de sursis.

Devant le prétoire, Imam Aboubacry Diallo a déclaré être sorti avec la jeune fille pendant 8 ans.  » J’ai tout fait pour elle. Je n’ai jamais su que j’étais filmé quand j’étais avec elle. Elle me faisait des chantages en complotant avec deux de mes chauffeurs pour s’enquérir de mes déplacements, que j’ai d’ailleurs mis à la porte », a-t-il dit. Les images qu’elle a publiées sont les images où on était dans les auberges. Elle profitait de mes moments de faiblesse pour prendre des photos et vidéos sans que je puisse m’en rendre compte. Elle filmait mes parties intimes comme elle l’avait fait il y a 5 ans.

Ainsi, le prêcheur a révélé au juge que la prévenue le menaçait de divulgation des images au sein de sa famille ainsi qu’auprès de sa femme pour montrer son infidélité, relatent nos confrères de Ouest Foire, lu par Tract.

Né le 15 janvier 1987, la mise en cause Marème Soda Traoré a fait savoir que la première fois que je l’ai filmé, c’était dans sa voiture un jour de vendredi où il s’apprêtait à aller à la mosquée pour prier. Il m’a demandé de lui donner un peu de plaisir avant d’aller prêcher.

Ayant subi de nombreuses menaces et injures de la part de Oumar Diallo frère de l’imam et de sa femme, la mise en cause a envoyé les vidéos au frère de la victime pour laver mon honneur afin de lui montrer que c’est l’Imam Aboubacry Diallo qui ne voulait pas la lâcher.

Lors de son réquisitoire, le maître des poursuites a souligné que la prévenue a reconnu avoir collecté des images illicites et envoyé des images obscènes à l’encontre de la partie civile. Mais M. le Président les faits son constants », a-t-elle souligné avant de s’attaquer à la partie civile.
Le procureur a fait savoir à l’Imam que lorsqu’on est dans une certaine posture sociale, il y a des choses qu’on devrait se garder de faire. « Je sais, en mon âme et conscience que si les gens que vous dirigez à la Mosquée savaient ce que vous faisiez, ils n’allaient plus prier dans la mosquée que vous administrez », à avancé le procureur.
Sur ce, la parquetière a requis 6 mois d’emprisonnement dont 1 mois ferme pour la mise en cause.

Finalement, le juge a reconnu Marème Soda coupable des faits qui lui sont reprochés avant de la condamner à 3 mois avec sursis.