Tshisekedi enfin président de la RDC ! Il recherche « une nouvelle majorité » après son « rejet » de la coalition avec l’ex-président Kabila

Tract – C’est désormais la cohabitation et non plus la coalition, au Congo-Kinshasa. Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a annoncé dimanche la recherche d’une « nouvelle majorité » jugée nécessaire face au « rejet » de la coalition au pouvoir avec les forces de son prédécesseur Joseph Kabila, majoritaires au Parlement.

« En conséquence, j’ai décidé de nommer un informateur (…). Il sera chargé d’identifier une nouvelle coalition réunissant la majorité absolue des membres au sein de l’Assemblée nationale », a ajouté le chef de l’Etat, dans une allusion à une procédure prévue par la Constitution congolaise.

Il a agité la menace d’une dissolution de l’Assemblée en cas d’échec de cette recherche de nouvelle majorité, dans un discours retransmis par la chaîne d’Etat RTNC.

« Au cas contraire (…) j’userai des prérogatives constitutionnelles qui me sont reconnues, pour revenir vers vous, peuple souverain, et vous demander une majorité ».

Le président rendait compte des « consultations politiques » qu’il a menées tout le mois de novembre avec les forces politiques et des représentants de la société.

Ces consultations ont « mis en évidence, à une écrasante majorité, le rejet de la coalition entre le Front commun pour le Congo (FCC, pro-Kabila) et Cap pour le changement (Cach, pro-Tshisekedi) », a-t-il déclaré.

« J’ai noté qu’il faut mettre fin à l’accord de coalition Cach-FCC, considéré comme la raison principale du blocage actuel », a-t-il ajouté.

Son discours a provoqué des scènes de joie parmi ses centaines de partisans réunis à Kinshasa devant le parti présidentiel UDPS.

D’après la Constitution, en cas d’absence de majorité, le président « confie une mission d’information à une personnalité en vue d’identifier la coalition ».

« La mission d’information est de trente jours renouvelable une fois », ajoute la Constitution.

Le FCC pro-Kabila a revendiqué cette semaine encore une majorité de plus de 300 députés sur 500, en accusant les partisans de M. Tshisekedi de vouloir procéder à des débauchages dans ses rangs moyennant des sommes d’argent.