- Attaques terroristes -

Une base militaire encore attaquée au Niger, au moins 25 soldats

Dans la même région, 71 soldats nigériens avaient été tués en décembre dans une opération revendiquée par le groupe Etat islamique. 

Au total, « 63 terroristes » et 25 personnes ont été tués jeudi 9 janvier lors de l’attaque du camp militaire de Chinégodar au Niger (à l’ouest du pays, près de la frontière malienne), selon un communiqué du ministère de la Défense. Cette attaque a lieu un mois après celle du camp d’Inates dans le même secteur, qui avait fait 71 morts.

« Jeudi, aux environs de 13h (12h GMT), le poste militaire avancé de Chinégodar a repoussé une attaque menée par des éléments terroristes. Le bilan provisoire est le suivant : côté ami 25 décédés et six blessés. Côté ennemi 63 terroristes neutralisés [tués]« , selon le texte lu à la télévision publique par le porte-parole de la Défense, le colonel Souleymane Gazobi.

Les assaillants sont « venus à bord de plusieurs véhicules et motos » selon le texte qui assure « La riposte avec l’appui aérien combiné de l’armée de l’air nigérienne et de nos partenaires a permis d’effectuer des frappes et mettre l’ennemi en déroute hors de nos frontières ».

Une attaque revendiquée par des jihadistes

C’est la première attaque menée contre le camp de Chinégodar, un village nigérien situé à 10 km de la frontière malienne, dans la région de Tillabéri (ouest) souvent visée par des attaques jihadistes. Chinégodar avait accueilli en 2012 les premiers réfugiés maliens après l’offensive des rebelles touareg et leurs combats avec l’armée dans le nord du Mali.

Un état d’urgence censé prévenir les incursions jihadistes récurrentes est déjà en vigueur. Les autorités de Tillabéri ont aussi décidé « d’interdire la circulation de motos, de nuit comme de jour » dans plusieurs localités, y compris dans la ville de Tillabéri, la capitale régionale.

C’est dans cette même région de Tillabéri, également frontalière du Burkina Faso, que 71 soldats nigériens avaient été tués le 10 décembre à Inates, dans une opération revendiquée par le groupe Etat islamique, la pire attaque au Niger depuis le regain des actions jihadistes en 2015.

Tract (avec Franceinfo et Afp)