Ce vendredi 29 mai, « Ramdam », le téléfilm français qui tourne en dérision l’islam…pour la bonne cause

«Comme dit un copain, la religion c’est ‘’l’Arabe qui cache la forêt’’. »

Alors qu’on vient de voir un documentaire déformé sur le Hirak produit par France Télévisions, voilà qu’une autre chaîne de télévision française, diffusera, demain, vendredi 29 mai,  un téléfilm sur une famille musulmane algérienne. En effet, Arte, la joint-venture franco-allemande, diffusera ven-dredi 29 mai en prime time une comédie signée du réalisateur franco-marocain Zangro. Ramdan, c’est son nom, aborde avec humour les relations entre la France et sa composante musulmane. Parmi les acteurs se trouve l’excellent Sid Ahmed Agoumi, accompagné de Lyès Salem, (L’Oranais, ôtez-moi d’un doute), mais aussi Djamel Barek et Yamine Dib. Comme à chaque fois, cette comédie, qui aborde avec beaucoup d’autodérision les relations entre la France et l’islam a été rédigée par des personnes qui ne sont pas spécialistes de l’islam mais de la comédie: des musulmans de souche bien sûr pour faire crédible Nacim Mehtar (La fin de l’été) et Fouad Saânadi et les coscénaristes français pour faire pro Vincent Poymiro et David Elkaïm.Ramdan, qui a été diffusé en France après le Ramadhan, (on ignore pourquoi), raconte l’histoire de Amine (Lyès Salem), brillant professeur à l’université de Bordeaux, qui est en froid avec son père depuis des années. Quand il apprend que ce dernier, président du club de rugby de Saint-Marsain, veut transformer la mosquée du village en discothèque pour les fins de matchs, il intervient. L’affrontement entre père et fils vire au règlement de comptes… quitte à ce qu’Amine devienne l’imam du village, c’est vraiment à voir çà! Comme toute production audiovisuelle hallal, (une mode née en France pour parler de soft power de l’islam) le film est bourré de clichés, ce qui risque de créer des tensions avec les musulmans. Pour une certaine presse française, ce genre d’autodérision, dont le réalisateur d’Islam School Welkoum contribue à faire sauter des verrous, tant les sujets abordés renvoient à une multitude de situations vécues. Le film, qui mêle plusieurs histoires dans une histoire, est une comédie mais il flirte aussi avec le drame, en explorant particulièrement les relations familiales et «raconte un morceau de l’histoire de l’immigration en France».

Ramdan s’interroge sur la possibilité de construire une grande famille sur un ton humoristique, mais aussi sur le fil de l’émotion. L’humour et l’autodérision, au processus d’humanisation des musulmans, affirme le réalisateur. La bande-annonce ne montre pas tout, on attendra demain (jour saint pour les musulmans) pour découvrir cette comédie hallal aux couleurs bleu, blanc, rouge.

Ce « Ramdam » a d’abord été un « pilote » de 26 minutes, prélude éventuel à une série sur France Télévisions qui n’a jamais vu le jour. Ce premier épisode, relatant l’émoi dans et autour d’une mosquée à cause d’un dessin d’enfant, donnait le ton de ce que le réalisateur Zangro tente de faire depuis dix ans maintenant : rire et décrisper ensemble.

Ramdam » est devenu deux ans plus tard un téléfilm tourné cet été à Bordeaux et dans les Landes, qu’Arte diffusera le 29 mai. Si une dizaine de personnages du « Ramdam » première époque sont toujours là, le canevas a changé : Amine, professeur d’histoire émérite à l’université de Bordeaux, s’oppose le temps d’un week-end landais à son père, antireligieux notoire qui délocalise la mosquée de Mont-de-Marsan pour y installer à la place… le club-house du rugby ! Pour tenir la dragée haute à son père, Amine prend fait et cause pour la communauté musulmane… jusqu’à être poussé à devenir imam.

Voici le téléfilm :

https://youtu.be/TxY2zSP_FVc

 

On m’a dit « c’est compliqué », j’ai entendu « c’est nécessaire », écrit Zangro. On m’a dit « c’est dangereux », j’ai compris « il faut faire vite ». On m’a dit « c’est impossible », je me suis dit « un 90 minutes ce serait bien. » Et voilà « Ramdam », toujours dans l’esprit « Don Camillo à la mosquée », avec l’espoir de dégommer les clichés, d’où qu’ils viennent.

 

 

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