[ Nit Ndiaye, Dof Diop ] Le droit-de-l-hommiste Me Assane Dioma Ndiaye se dispute un terrain à Grand-Mbour avec l’émigré de France Fallou Diop

Une affaire d’occupation sans droit de terrain appartenant à autrui oppose Me Assane Dioma Ndiaye à El Hadj Falilou Diop, un émigré établi en France. La parcelle objet du contentieux, est située sur le Tf 1195/MB sis à Grand Mbour, d’une longueur de 25 x 20 m (500 m2). L’un détient un bail, l’autre, qui a déjà construit un R+2, n’a qu’un acte de vente, en plus d’un avis favorable du Ministère de l’Urbanisme et une autorisation délivrée par le Préfet

Le terrain en question a été attribué à l’avocat, par voie de bail en septembre 2017, par l’ex-Préfet de Mbour Saër Ndao, aujourd’hui Gouverneur de Kédougou. Mais le sieur Diop y a déjà construit une maison R+2. Celui-ci est d’avis que le terrain en question « n’est connu que d’un propriétaire : celui qui le lui a vendu ».

Le « modou modou » explique qu’il a déjà introduit une demande de bail sur le terrain issu du lot n°1529, après avoir fait l’objet de paiement de frais de bornage suivant un taux fixé par la mairie. « Pour le bail, je dispose déjà d’un avis favorable du Ministère de l’Urbanisme, il ne reste que celui du Cadastre », explique-t-il.

En plus des 10 millions versés pour l’achat de la parcelle, un montant de plus 570 000 F CFA a été dépensé pour des paiements au niveau des Impôts et Domaines. C’est l’intéressé lui-même qui donne les détails. Il dit être victime des agissements de l’avocat droit de l’hommiste qui veut démolir sa construction et « réclame justice ».

L’occupant digère mal la menace de l’avocat de l’expulser et de démolir l’immeuble construit sur un terrain litigieux. « J’ai dépensé plus de 45 millions pour construire la maison. 

L’argent que j’ai acquis en tant qu’émigré, je l’ai eu à la sueur de mon front. J’ai travaillé plusieurs années en France pour l’avoir », a rappelé le sieur Diop.

La version de l’occupant du Tf 1195/MB et celle de celui qui se réclame « véritable propriétaire » s’embrouillent quelque peu. S’agissant d’un Titre foncier (Tf), la preuve de propriété relève de l’inscription au Livre Foncier, a rappelé l’avocat, joint au téléphone.

« Moi, je dispose d’un Titre foncier et d’un certificat d’inscription en bonne et due forme. Alors que celui qui dit être propriétaire, en l’occurrence monsieur El Hadj Falilou Diop, ne détient aucun document à part un acte de vente », renseigne-t-il.

Me Assane Dioma Ndiaye accuse El Hadj Fallilou Diop d’avoir tenté de muter à son nom la parcelle lui appartenant. Le défenseur des droits de l’homme a annoncé avoir lancé des poursuites contre l’occupant de sa parcelle pour récupérer un bien acquis, selon lui, « illégalement » par un émigré.

Le président de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), qui se dit propriétaire de la maison, martèle que « la pression via les médias ne me fera pas reculer », face à El Hadj Fallilou Diop qui « s’est fait établir un acte au niveau de la mairie de Mbour, pensant que le terrain n’avait pas de propriétaire. »

« J’ai saisi le Tribunal de grande instance (TGI) de Mbour d’une demande d’expulsion et de démolition des constructions », a indiqué l’avocat à la Cour.

Pour lui, l’idée de négociation a été émise et discutée, mais elle n’a jamais été finalisée. « Quand Fallilou Diop a su que j’avais un Titre foncier (TF), il m’a envoyé un émissaire pour me proposer en échange deux terrains jumelés  sis sur la route de Mbour. J’ai refusé poliment la proposition.

Une version confortée par l’autre partie qui parle « d’échec d’une médiation faite par des personnes de bonne volonté ». 

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