« Dos-ADO pour 2020 » : l’alliance Bédié -Gbagbo gagnera-t-elle la présidentielle de l’an prochain?

Accompagné de plusieurs personnalités du parti de Laurent Gbagbo, le secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), Assoa Adou a rencontré le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Henri Konan Bédié, jeudi à Daoukro, confirmant le rapprochement entre les deux formations.

Cette rencontre fait suite au déplacement de plusieurs personnalités du PDCI à Bruxelles. Le 7 mai, Maurice Kakou Guikahué et Chrysostome Blessy, respectivement secrétaire exécutif et avocat du parti, y avaient rencontré Laurent Gbagbo.

Ce jeudi 23 mai à Daoukro, le fief d’Henri Konan Bédié, l’ancien président, accompagné notamment du même Guikahué, du général Wassenan Koné et d’Émile Constant Koné, a reçu une délégation présidée par Assoa Adou, le secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI). Se trouvait avec lui Sébastien Dagnon Djédjé, Odette Sauyet, Marie-Odette Lorgnon et l’ancien ambassadeur Emmanuel Ackah.

Pourparlers

Après plusieurs heures de discussions, les deux parties ont annoncé avoir « convenu d’œuvrer ensemble, avant l’élection présidentielle d’octobre 2020, à l’avènement d’un environnement politique apaisé, seul gage d’un retour à une paix définitive et durable pour une Côte d’Ivoire réconciliée, à nouveau unie et rassemblée ».

Selon un communiqué, le FPI et le PDCI vont désormais collaborer « dans le cadre de la réconciliation nationale et se sont engagées à lancer un appel à la réconciliation aux partis politiques et à toutes les forces vives de la nation, sans exclusive ».

Le FPI et le PDCI concrétisent ainsi des pourparlers débutés il y a de longs mois lorsque Aboudramane Sangaré, décédé en novembre 2018, occupait le poste de président par intérim de son parti. Les deux formations ont ainsi prévu de mettre en place des groupes de travail paritaire afin de discuter de questions comme la sécurité, la justice, la séparation des pouvoirs ou le processus électoral. L’objectif est de prendre des positions communes sur ces sujets.

Le cas Affi et la question de l’alliance électorale

NOUS AVONS FAIT SAVOIR AU PDCI QU’IL ÉTAIT HORS DE QUESTION POUR NOUS D’INTÉGRER UNE STRUCTURE SI AFFI EST PRÉSENT EN TANT QUE PRÉSIDENT DU FPI

Ce cadre de discussion viendra-t-il rejoindre celui déjà mis en place par Bédié en janvier avec plusieurs partis de l’opposition et dans lequel figurait Pascal Affi N’Guessan, qui dirige la tendance du FPI reconnue par la justice ivoirienne ? « Nous avons fait savoir au PDCI qu’il était hors de question pour nous d’intégrer une structure si Affi est présent en tant que président du FPI. Je pense que Bédié a compris », confie un proche de l’ancien président, établi à Bruxelles.

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