Il faudra boire le calice jusqu’à la lie pour Khalifa Sall. Révoqué de fauteuil de maire de la capitale dakaroise, l’ex-premier magistrat de Dakar continue d’être « écharpé » par les coups de boutoir du pouvoir Sall: Il a perdu hier son mandat de député, suite à sa radiation par de l’Assemblée nationale.
Le bureau de l’Hémicycle s’est réuni, hier, pour prendre cette décision. C’est le ministre de la Justice Ismaîla Madior Fall qui avait adressé, le 11 janvier dernier, une lettre au président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, pour lui demander de « faire appliquer la loi » en lui retirant son mandat de député. La confirmation de la condamnation de Khalifa Sall à 5 ans de prison ferme par la Cour d’appel de Dakar ouvrait, en effet, droit à son éviction parlementaire. Son siège de député désormais vacant sera occupé par le responsable des jeunes du Grand Parti, Malick Guèye, qui sera installé dans les prochains jours.
Privé de présidentielle (c’est quasi certain), la prochaine élection à laquelle Khalifa Sall pourra compétir, ce sont les locales de décembre 2019. Si on ne lui oppose pas la perte de ses droits civiques.