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38e anniversaire de l’orchestre Daandé Léniol : Baba Maal compte survoler tout son répertoire

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(Tract)- Les nostalgiques de la musique retro de Baba Maal vont se régaler ce samedi 7 octobre au Grand Théâtre de Dakar, à l’occasion de la soirée anniversaire de l’orchestre Dandé Léniol qui fête ses 38 ans sur la scène musicale. L’artiste prépare, en effet, du lourd. Ce, avec des invités de marque qui viendront de la Mauritanie, de la Gambie, du Mali et d’autres pays africains, mais aussi d’Europe et des USA.

Le Daandé Léniol a atteint l’âge de la maturité. Ce 7 octobre, au Grand Théâtre de Dakar, l’orchestre de Baba Maal fête ses 38 ans. Un évènement que l’artiste prépare avec faste pour offrir à son public, qui va certainement se déplacer en masse, un contenu à nul autre pareil. Le Roi du Yela et ses hommes vont revisiter leur répertoire des années ‘’85’’, histoire de se remémorer le bon vieux temps. Il avait convié la presse chez lui, à Toubab Dialaw, lundi, pour lever un coin du voile de cette soirée. Son groupe qui était en pleine répétition a offert des morceaux mémorables comme «Sukanaayo», sous la houlette du directeur artistique, compositeur, arrangeur, Hilaire Chaby Hary, dans une ambiance féerique.

Répondant aux questions des journalistes venus nombreux, il dira : «Je suis ravi et honoré de cette présence massive. Soyez-en remerciés, c’est votre fête aussi.» Entrant dans la programmation de l’anniversaire prévu au Grand-Théâtre Doudou Ndiaye Rose, avec un parterre d’invités venant d’Afrique et de la diaspora, le compagnon de Mansour Seck confie : «Nous allons survoler sur le plan musical tout le répertoire Daandé Léniol pendant 37 ans (1985- 2023), où est sortie ‘’Thiolel Diéri’’ avec des musiciens qui sont encore là avec nous comme Hilaire Chaby, Mansour Seck. D’autres nous ont quitté, comme Mbassou Niang. Donc, c’est un survol musical du répertoire de Baba Maal, de Daandé Léniol avec beaucoup de collaborations qu’on a eu à faire.» L’enfant de Podor a aussi remercier ses musiciens qui «depuis le début sont là».

Il dit : «Ils ont compris que le Daandé Léniol, c’est un projet social, un projet culturel. Ils ont accepté, après des tournées, de venir m’accompagner au Fouta dans 10, voire 15 localités où on ne jouait qu’avec des groupes électrogènes deux nuits de suite. Et on leur donnait que de l’argent pour rentrer chez eux.»

Les Soubalbés à l’honneur

Pour cette édition, il a tenu à lancer un appel solennel à ses parents, c’est-à-dire la communauté des pécheurs, les Soubalbés. Mais aussi ses parents lébous de Dakar, ses «Ndiatigué». «Je constate qu’il y a beaucoup d’engagement de la part de cette communauté qui a su sauvegarder sa culture. Il y a un adage qui dit au Fouta Toro : ‘’Beaucoup de facettes de cultures sont en train de disparaitre, sauf celles des Soubalbés.’’ Je mets à l’honneur cette communauté des Soubalbés, des pécheurs, pour les inviter à m’accompagner dans mes engagements en tant qu’ambassadeur pour la lutte contre la désertification. Nous voyons l’impact des changements climatiques. Nous sommes engagés pour essayer de trouver des solutions. Car, avec le système des Nations-Unies, nous sommes convaincus qu’il n’y a pas de fatalité», dit-il.

«L’Afrique, c’est aujourd’hui»

Il trouve dommage que lorsqu’ils faisaient ces actions il y a 30 ans, il n’y avait pas les réseaux sociaux. «C’est ce qui fait que cette jeunesse parfois penser que Daandé Léniol n’a pas beaucoup fait. Pourtant, souligne-til, «il n’a fait que jouer pour les communautés dans le développement». Il rappelle : «Chaque samedi, on jouait au stade Amadou Barry et on ne jouait que pour des associations de développement avec leur projet. On n’a jamais joué au Sénégal pour des promoteurs ou bien des mécènes qui se remplissaient les poches.» Selon l’artiste panafricaniste, on ne peut plus arrêter l’Afrique dans son élan de développement. «Les personnalités sur le plan culturel et sportif et d’autres secteurs doivent s’engager davantage pour montrer à cette jeunesse africaine qu’elle est devant de la scène pour décider de ce que sera la futur de l’Afrique. Car, pour moi, l’Afrique ce n’est le futur, mais l’Afrique, c’est aujourd’- hui», a-t-il ajouté.

Pour ce qui est du secret de la longévité de son orchestre, il dit : «Vous avez vu Hilaire Chaby, bien avant 1985, il était déjà là. Il a même amené les premiers musiciens. Le Daandé Léniol c’est une famille, des musiciens qui s’apprécient musicalement, qui se disent la vérité, qui parfois, dans la répétition, se chamaillent, boudent dès fois, qui s’en vont, mais qui reviennent parce que c’est leur famille. C’est vrai que ce n’est pas facile à diriger, encore moins de maintenir tout ça. Je rends grâce à Dieu pour le respect que ces gens me vouent.

Le ton a été donné par la relation entre Mansour Seck et moi (…)». De 85 à nos jours, du chemin a été parcouru, avec des embuches, de Podor à Saint-Louis, avant d’atterrir à Dakar pour s’imposer musicalement, alors que le mbalax était au top. «Ce n’était pas facile de venir à Dakar et d’y trouver sa place. Je pense qu’il y a eu un peu de chance. Il y a eu la voix qui était unique et ce premier fan’s club, bien qu’on ne les appelait pas fan’s club à l’époque. J’ai eu un premier fans club au lycée Charles De Gaulle et j’étais scout. Quand on se rassemblait à Rogna par exemple, où tous les éclaireurs du Sénégal se réunissaient, les gens me poussaient au milieu du cercle en disant ‘’Baba Maal chante nous quelque chose de Podor’’.

Et il y a tous les foutankés qui se sont dit : ‘’Ah, voilà, nous aussi nous avons un chanteur», explique-t-il. «Arrivé à Dakar, poursuit-il, j’ai eu la chance de rencontrer Mbassou Niang qui m’a mis en rapport avec le Lasli Fouta où j’ai appris beaucoup de choses. Il y’avait Samba Thiam de la radio qui, pour beaucoup, est l’un des plus grands journalistes au début de la radio Sénégal Orts. Et quand il mettait mes chansons, des gens de la Guinée, du Mali disaient : ‘’Mais, c’est qui ce jeune ?’’ J’aimais la musique. J’étais au conservatoire, je devais finir mon cycle et devenir professeur de musique. Mais en regardant la réaction des uns et autres qui disait il faut qu’il vienne à Nouhadibou, à Conakry, à Bamako, j’ai dit : ‘’Ah, je peux faire quelque chose de cette voix.»

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