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« Expo d’opinions » sur la restitution d’œuvres d’art à l’Afrique

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L’acte rétrospectif demeurera toujours dans le comportement mémoriel des peuples, singulièrement ceux dominés au cours de l’histoire, surtout après le traumatisme né du déni par l’autre de ce que l’on est. La réalité de l’altérité porte toute la charge émotionnelle du désir de (re)vivre sa civilisation, son art non corrompu par le temps de l’exotisme, ses divinités.

L’Afrique, « le continent de la douleur debout » ainsi l’appelait un poète malien, revit ou tente de revivre le moment historique transposé dans l’expression symbolique de ses masques éloignés de leur univers de signifié magique dans lequel étaient moulées ses sociétés. L’intention de retour de mouvement, dans le sens directionnel conduisant au lieu originel – entendez, par là, restitution des œuvres arrimées dans les musées français -, réveille du coup tout le rêve de se (re) construire pour mieux se (re) définir. En ce sens, le travail des François Xavier-Fauvelle, historien et archéologue, directeur de recherches au Centre national de recherche scientifique (Cnrs), professeur au Collège de France, apporte une lumière sur une préoccupation de souveraineté. « Il y a une ethnicisation et une esthétisation de l’art  africain », dit-il. Selon son constat, cet art finit dans les vitrines des musées occidentaux « et s’expose comme des objets privés de sens, « dé-sémantisés ». C’est la raison pour laquelle, il juge nécessaire la restitution de l’art africain « pour une resémantisation…, pour la reconstruction des discours dont ces objets ont été privés en même temps qu’ils ont été transférés. Rendre le passé disponible aux Africains par des historiens qui travaillent sur ce continent, telle est l’exigence de M. Fauvelle, lequel relève l’intérêt que suscite l’Afrique par la variété de ses civilisations et par son refus d’homogénéisation, au contraire de l’Europe qui n’a que des formations politiques centralisées et des langues indo-européennes, entre autres.

Un point de vue qui ne fait pas l’unanimité, jusque sur le continent. En effet, Certains intellectuels doutent, d’une part de la capacité des pays africains à conserver dans les normes exigées les œuvres retournées, et d’autre part pensent plus judicieux, à  l’image d’Ousseynou Nar Guèye, Expert en ingénierie culturelle, qu’il faudrait plutôt créer une « taxe culturelle  africaine » ainsi que l’application d’un droit de suite des peuples à l’occasion des reventes des pièces d’art africain par les commissaires-priseurs. Une initiative qui permettrait le financement des projets des industries créatives et culturelles.

Tract@2019 (avec Radios)

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