«C’est un honneur et un bonheur que nous ressentons pour célébrer l’excellence. Mais aussi magnifier le travail de FAC et des journalistes culturelles», a dit d’emblée, Hugues Diaz, hier, lors de la cérémonie de remise du prix du concours de critique de cinéma.

«Le cinéma, c’est toute une chaine : la diffusion,  la production, l’exploitation mais aussi la critique. Je vous exhorte à prendre les différentes œuvres cinématographiques, et bien sûr ce qui fait l’actualité, les œuvres créatives, les séries, et de faire des articles pour soulever non seulement les bons côtés, mais aussi les mauvais côtés. Je pense que c’est ce qui fait avancer notre cinématographie», a confié le Directeur de la cinématographie.

«Malheureusement, a regretté Hugues Diaz, lorsqu’on parle de critique dans nos sociétés, on ne voit que le mauvais côté. Le côté péjoratif, destructeur, alors que la critique amène à une relecture d’un film. Je vous invite à aider le public à décoder. Cela participe à l’éducation, à l’image. Et la Direction de la cinématographie ne ménagera aucun effort pour un appui soutenu, du moment où il y a une production florissante».

«Ce n’est pas l’Etat du Sénégal qui a censuré ce film»

Cependant, M. Diaz a tenu à préciser que «ce n’est pas l’Etat du Sénégal qui a censuré ce film. Sinon on ne l’aurait pas financé. Et là, nous sommes en pourparlers. Lorsqu’il y a une communauté qui s’est sentie visée, il faut faire des médiations. Notamment le Monastère qui vient d’être installé, il faudrait qu’il voie le film. Il trouve que la communauté des Monastères a été offensée, mais l’Etat n’a jamais interdit la diffusion de ce film».

Et de remercier le lauréat : «Merci d’avoir représenté dignement notre pays et d’avoir osé. Votre éclairage nous permettra de faire comprendre aux gens qu’il ne s’agit pas de dénigrer des croyances, la foi. Au contraire, nous sommes dans des communions de religions, dans les confraternités».