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Justice de république « bananarachidière » : l’insulteur public N°1 Assane Diouf libéré mais muselé

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Si le juge du tribunal correctionnel qui vient de prononcer la condamnation d’Assane Diouf (et par là même sa libération pour cause de peine déjà purgée) était cohérent et compétent, il aurait dû convoquer à la barre le patron de Youtube et de Facebook, c’est à dire le milliardaire américain Mark Zuckerberg. Car ces plateformes qu’Assane Diouf a utilisé pour diffuser ces propos avec force utilisation du mot « do……..raam », sont responsables devant la loi des contenus qu’elles diffusent. Mais aller sur ce terrain est trop fatigant pour les juges sénégalais, n’est-ce pas? Aussi Assane Diouf est la victime expiatoire de son supposé crime sans complice, ni arme de perpétration.

L’insulteur public N°1 était poursuivi pour outrage à un ministre de culte et à un agent des forces de l’ordre, pour avoir notamment « souillé de ses paroles » le boubou immaculé du porte – parole du Khalife des Mourides, Serigne Bass Abdou Khadre, lequel n’avait pas porté plainte. Le procureur avait requis cinq ans de prison.

Pour le juge du tribunal correctionnel, Assane Diouf souffre de troubles mentaux. Par conséquent, il ordonne qu’il soit interné dans un centre psychiatrique pour traitement avec interdiction de tout échange avec les médias et interdiction de réseaux sociaux. Diouf écope de deux ans de prison dont 9 mois ferme, après être resté un an derrière les barreaux.

Son avocat, Me Ciré Clédor Ly, a totalement récusé les motifs invoqués par le juge pour la libération de son client Assane Diouf et promet d’interjeter appel dans les plus brefs délai pour que toute la justice soit dite sur cette affaire.

Tract.sn a aussi son jugement sur ce jugement, et estime que la sentence prononcée est un jugement de république « bananarachidière »: interdire par exemple Assane Diouf de réseaux sociaux est une atteinte à sa vie privée. C’est le privé de ses droits les plus élémentaires à l’expression libre. Personne n’est obligé de le suivre sur les réseaux sociaux. De plus, le juge qui ordonne le suivi psychiatrique de l’insulteur public Assane Diouf en est encore moins cohérent et compétent, car il ne devrait dès lors pas le tenir pour responsable de ses actes et paroles. La seule issue que nous espérons pour ce dossier alambiqué est qu’Assane Diouf puisse retourner aux USA où il sera libre d’insulter qui il veut, y compris le président américain Donald Trump. Et toutes ces personnes et personnalités moins importantes que le « maitre du monde libre » qu’est Trump.

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