AFFAIRE AMY NDIAYE-ARRESTATION DES DEPUTES DU PARTI PUR: Barthélémy Dias hausse le ton et recadre le Procureur de la République

Tract – L’affaire de la députée Amy Ndiaye continue d’alimenter les toiles. En effet, suite aux affrontements où elle a été violenté, des sources ont révélé que le président de l’Assemblée nationale, comme stipulé dans le règlement intérieur de l’assemblée nationale, en son article 53 alinéa 4, a pris la décision de saisir sur procès-verbal, le procureur de la République. Et en ce sens, selon les informations reçues, le Procureur de la République a ordonné l’arrestation des dénommés Massata Samb et Mamadou Niang, deux députés du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), appartenant à la Coalition Yewwi Asan Wi.

A la suite de cette nouvelle, Barthélémy Dias, lors de son passage à l’Assemblée nationale, a réagi à ce sujet. Le député a signalé que des bagarres ont toujours eu à l’assemblée nationale sans qu’il n’y ait jamais eu de poursuite judicaire. Et le cas le plus récent reste celui de la députée Mame Diarra Fam qui a été malmenée et assommée par le député de la Diaspora Kader Ndiaye. Le Maire de Dakar, s’adressant au Procureur de la République, a rappelé à ce dernier qu’il devrait plutôt s’occuper des crimes qui se passent dans le pays, notamment le cas de François Mancabou et de Fulbert Sambou, au lieu de se mêler de ce qui se passe en session, à l’Assemblée nationale.

« Je ne suis pas à mon premier mandat. Ça fait longtemps que je me mets ici à parler. J’ai vu un député qu’on a frappé et trainer par terre et personne n’a bougé. Quand on frappait Mame Diarra Fam, personne n’a parlé. Quand on a frappé une journaliste de Buur Guédé TV à la place de l’indépendance, personne n’a parlé. Maintenant, quiconque pense trouver une stratégie en tombant ici pourrait lui permettre d’emprisonner un collègue député se trompe. On ne l’acceptera pas. Vous avez tous vu à travers le monde, dans les Assemblées nationales des autres pays, des députés qui en arrivent au point jusqu’à même verser du sang et il n’y a jamais eu d’arrestation. Nous sommes tous protégés en session par une humilité parlementaire et un règlement intérieur. Si deux députés se mettent à se battre ici, le Procureur de la République n’y peut absolument rien», a rappelé Barthélémy Dias.

Le député appartenant à la Coalition Yewwi Askan Wi martèle :

« Maintenant c’est très simple, puisque vous parlez de violence, vous n’allez pas tuer François Mancabou, Fulbert Sambou et 14 autres et nous parler de violence. Sur les vidéos, tout le monde a vu ce qui s’est passé. Voir ici un député descendre et aller mettre une claque à un autre député, ce n’est pas une première. Mais tout le monde sait c’est quoi une arme. Un député qui entre à l’Assemblée nationale et brandit quelque chose qu’on considère comme étant une arme envers son collègue député, on considère effectivement que le procureur de la République doit d’autos saisir. Mais qui a brandit ici une chaise non seulement une fois mais deux fois ? Une chaise est une arme mais une gifle n’en est pas une. Que le procureur de la République fasse preuve de tenu et de retenu. Il n’a absolument pas à se mêler de cette histoire. Il n’a qu’à aller s’occuper de l’histoire de François Mancabou, de Fulbert Sambou et de tous les crimes qui ont été commis dans ce pays », a lancé le Maire de Dakar à l’endroit du Procureur de la République.

Avant de renchérir :

« Depuis quelques jours, on observe qu’une certaine presse qui veut nous faire croire qu’un député a été comme ça violenté de façon délibérée. Je prends ici en témoin le président du groupe parlementaire Wallu qui est l’un des plus expérimenté de l’hémicycle. Ce n’est pas la première fois ici qu’un député a été violenté. Et il n’y a jamais eu de poursuite judiciaire parce que le règlement intérieur est très clair. On ne peut poursuivre aucun député pendant une session. On n’acceptera pas que des gens cherchent une opportunité pour domestiquer cette Assemblée et aplatir particulièrement l’opposition. Nous nous sommes battus jusqu’à arriver ici. Nous n’accepterons pas d’être apprivoisés et d’être domestiqués et nous refusons d’être aplatis. L’injustice qui est dans cette Assemblée nationale nous ne le accepterons pas et que personne ne vienne s’ériger en donneur de leçons de morale pour nous dire comment nous devons nous comporter », a conclu Barthélémy Dias.

Hadj Ludovic