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Affaire des six sages-femmes: Le procureur de Louga dit niet à la demande de Liberté Provisoire

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(Sentract)- C’est aujourd’hui que les six sage-femmes citées dans l’affaire Astou Sokhna, décédée à l’hôpital de Louga, devaient être jugées devant le tribunal des flagrants délits. Mais sur demande des avocats de la partie civile, le dossier a été renvoyé jusqu’au 5 mai prochain pour leur permettre de mieux prendre connaissance de l’affaire. Me Abdoul Abou Daf, un des avocats de La Défense estime que toutes les conditions étaient réunies pour retenir cette affaire. « Nous pensions que toutes les parties étaient prêtes aujourd’hui parce qu’on en a tellement parlé depuis le début de cette affaire que toutes les parties sont prêtes à plaider cette affaire aujourd’hui. Mais le tribunal a accordé le renvoi aux avocats de la partie civile pour prendre connaissance du dossier et l’affaire est renvoyée au 5 mai en audience spéciale », a dit Me Daf. rapporte l’envoyé spécial de emedia

Par la suite, poursuit-il, ils ont formulé une demande de mise en liberté provisoire pour les quatre autres sage-femmes qui sont sous mandat de dépôt. « Nous avons sollicité la demande de mise en liberté provisoire sur des fondements que nous tous nous connaissons. Elles sont à Louga et elles sont régulièrement domiciliées. Elles ne vont pas se soustraire à l’action de la justice parce que ce sont des sage-femmes d’État qui ont intérêt à ce que cette affaire soit éclaircie », a-t-il déclaré.

La défense renonce à sa demande

Cependant, le procureur a évoqué l’article 132 du code pénal pour s’opposer à ladite demande de mise en liberté provisoire des mises en cause. L’article 132 stipule : « Préalablement à la mise en liberté avec ou sans cautionnement le demandeur doit, par acte au greffe de la maison d’arrêt, élire domicile, s’il est inculpé, dans le lieu où se poursuit l’information. Et, s’il est prévenu ou accusé, dans celui où siège la juridiction saisie du fond de l’affaire. Avis de cette déclaration est donné par le chef de cet établissement à l’autorité compétente. Après la mise en liberté provisoire, si l’inculpé, le prévenu ou l’accusé, invité à comparaître, ne se présente pas ou si des circonstances nouvelles ou graves rendent sa détention nécessaire, le juge d’instruction ou la juridiction de jugement saisie de l’affaire peut décerner un nouveau mandat.

Le même droit appartient en cas de décision d’incompétence à la chambre d’accusation jusqu’à ce que la juridiction compétente ait été saisie », indique l’article. Avant de poursuivre : « Lorsque la liberté provisoire a été accordée par la chambre d’accusation réformant l’ordonnance du juge d’instruction, ce magistrat ne peut décerner un nouveau mandat qu’autant que cette chambre, sur les réquisitions écrites du ministère public a retiré à l’inculpé le bénéfice de sa décision ».

Donc selon le parquetier, on ne doit pas violer la loi en accordant la liberté provisoire à ces femmes. « Je ne vais pas violer la loi. Aussi, le trouble à l’ordre public est persistant et il est manifeste. La preuve ? Vous avez vu toutes les dispositions qui ont été prises et toute cette mobilisation dehors », a dit le représentant du ministère public qui, a hâte que cette affaire soit abordée au fond. Il faut dire que les avocats de La défense ne sont pas du même avis que lui. « Nous ne sommes pas du même avis parce que nous pensons que c’est la détention continue de ces femmes qui continue à créer le trouble à l’ordre public. Deux d’entre elles sont en liberté et ça ne pose pas de soucis. S’il y’a encore tout ce bruit autour de cette affaire c’est parce qu’elles sont toujours en détention. On doit encore supporter une semaine de renvoi. Quand le parquet s’est opposé à notre de mise en liberté provisoire nous avons tout simplement renoncé à notre demande. Nous attendons le 5 mai pour plaider le fond », a encore soutenu Me Daf.

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