AFRICA TIMES : Plus de 200 personnes arrêtés au Kenya après les violentes manifestations de ce lundi

Tract-Lundi, des affrontements ont rapidement éclaté entre des manifestants, qui ont jeté des pierres, et les forces de l’ordre, qui ont utilisé des gaz lacrymogènes et canons à eau dans certains quartiers de la capitale et dans l’ouest du pays.

Après une journée d’affrontements lundi entre forces de l’ordre et partisans de l’opposition au Kenya, 238 personnes ont été arrêtées et 31 policiers ont été blessés, a annoncé la police, mardi 21 mars.

Le chef de l’opposition, Raila Odinga, avait appelé ses partisans à manifester contre l’inflation et le gouvernement. Selon la police, 213 personnes ont été arrêtées dans la capitale kényane, Nairobi, et 25 autres dans l’ouest du pays, bastion de l’opposition.

La manifestation dans la capitale avait été interdite dimanche par les autorités en raison du non-respect du délai de dépôt de la demande d’autorisation. « Nous voulons rappeler à la population que personne n’est au-dessus des lois », a affirmé la police, dénonçant des « manifestations illégales ».

« Ce que les organisateurs présentaient comme une manifestation pacifique s’est transformé en scène de crime violent avec des manifestants (…) jetant des pierres sur les policiers anti-émeute », a ajouté la police, affirmant que le seul objectif des manifestants était « d’envahir State House », le palais présidentiel.

Lundi, un étudiant avait été tué par la police à Maseno dans l’ouest du pays. L’institution chargée de superviser l’action des forces de l’ordre a ordonné mardi l’ouverture d’une enquête sur cette mort, ainsi que sur le cas d’un homme « gravement blessé » à Nairobi, tout en affirmant que la police avait agi « avec retenue ».

M. Odinga a déclaré lors d’une conférence de presse être « horrifié et dégoûté » par les violences policières, appelant à des manifestations les lundis et jeudis à partir de la semaine prochaine.