[AFRICA TIMES] Plus de 120 morts dans des inondations à Kinshasa

Tract – Les inondations provoquées par de fortes pluies ont occasionné des dégâts matériels et humains énormes. 

 

Le bilan est provisoire et risque de s’alourdir encore : plus de 120 personnes ont péri mardi 13 décembre à Kinshasa dans des inondations provoquées par une pluie torrentielle, selon un bilan provisoire communiqué dans la soirée par le gouvernement de la République démocratique du Congo.

Dans son journal du soir, la télévision officielle avait évoqué au moins « une centaine de morts », après un premier bilan de 55 morts fourni dans la journée par la police de la capitale congolaise.

A l’issue d’une réunion de crise, le gouvernement a décrété trois jours de deuil national à partir de mercredi, ont précisé dans un communiqué les services du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde.

Ces inondations ont également causé d’importants dégâts matériels et submergé en début de matinée jusqu’aux grandes rues du centre de la mégapole d’environ 15 millions d’habitants.

Selon le général Kasongo, les victimes se comptent dans différents quartiers et communes de la ville, notamment dans des vallées où des habitations ont été détruites par des glissements de terrain.

La pluie tombée en abondance durant la nuit a paralysé la capitale congolaise. Elle a notamment provoqué un glissement de terrain dans un quartier périphérique, coupant net la route nationale 1 qui mène vers l’ouest.

« Dans l’érosion, des résidences ont été emportées », a déclaré sur place à des journalistes le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, en évoquant « une vingtaine de morts ». « Les recherches dans les décombres » continuent, a-t-il dit.

Cette route, essentielle à l’approvisionnement de la ville, relie la capitale au port fluvial de Matadi, entre Kinshasa et l’océan Atlantique. Cet affaissement de la chaussée s’est produit dans la commune vallonnée de Mont-Ngafula, où de fréquents éboulements sont provoqués par les pluies et aggravés par une urbanisation anarchique.

« Des travaux de remblaiement ont déjà démarré », a précisé le Premier ministre. Selon lui, les petits véhicules pourraient être en mesure d’emprunter la route dans les 24 heures. Pour les camions, il faut « des travaux de génie civil qui peuvent prendre trois à quatre jours », a-t-il estimé.