L »art a le pouvoir d’humaniser des êtres (comme les esclavagistes) et d’élever de l’ bassesse sociale à la noblesse. Tel est d’ailleurs l’étonnant destin d’Ansah Sasereku, un jeune ghanéen, né en 1736, vendu comme esclave et que les lumières de la création artistique ont rendu sa dignité humaine et octroyé le titre de Prince en Angleterre.
Ghanaianmuseum.com rapporte qu’en 1744, alors qu’il n’avait que huit ans, William dont le père, Enu Baissie Kurentsir, était un marchand d’esclaves interne au Ghana, a envoyé son fils étudier l’anglais en Angleterre pour améliorer les activités des esclaves. Malheureusement pour le père ghanéen qui était connu des Britanniques sous le nom de John Bannishee Corrantee, son fils a été emmené en esclavage à la Barbade.
Dans une tournure des événements très intéressants, le père de William Ansah a pu utiliser son influence dans le commerce des esclaves pour libérer son fils, après quoi le jeune garçon a réussi à se rendre en Angleterre.
Lorsque Sasreku est arrivé à Londres, il a été traité comme une personnalité en vue et est rapidement devenu connu comme le prince d’Annamaboe (aujourd’hui Anomabo).
Son histoire d’asservissement et de sauvetage a été préservée dans d’autres formes d’art, notamment le théâtre, la poésie et la peinture.
Un portrait de William Ansah Sessarakoo a été réalisé et une gravure de lui est parue dans The Gentlemen’s Magazine.
Tract.sn (avec média)