(Tract)- Au Sénégal il est considéré comme une superstar, excellent dans son art, l’humilité en bandoulière. Il n’a jamais été en Allemagne, mais comme la patience est bout de l’effort, grace Dresden Music Festival Pape Diouf a animé un concert en plein air dans la Jeune Garde – sur la recommandation d’Eric Clapton. C’était une réussite, puisque les « blancs » se sont donné à cœur à joie et ont dansé sous le rythme du mbalax.
Ce qui a fait réagir le producteur de spectacles, manager d’artiste, consultant et parolier, Guissé Pene. Un fin connaisseur de l’environnement du monde de la musique sur page facebook, note que à Dresde Festival d’hier les allemands sous le charme de Pape Diouf.
Selon le fondateur de l’Association des Métiers de la Musique du Sénégal (AMS) l’artiste doit toujours faire la différence entre gestion de succès et gestion de carrière. « Le Sénégal est un marché très étroit qui ne peut permettre de profit, le spectacle reste souvent hypothétique, les investissements sont rarement rentabilisés. Il y a aussi le problème de la solvabilité du public sénégalais en majorité composé de la tranche des 15-25 ans pendant que les spectacles d’élites ( Spectacles d’accueil, Soirées ou Dîners de Gala) interpellent une autre génération, un autre pouvoir où Youssou Ndour, Pape Diouf, Carlou D et très peu d’autres se sont déjà fait places » fait-il savoir.
A l’en croire, il faut donc savoir investir d’autres horizons, aller vers des marchés d’opportunités, investir les grandes scènes. La créativité humaine, sous toutes ses formes, est le principal moteur de la croissance économique et sociale.
« Sans rencontres nouvelles avec des idées nouvelles, on ne parvient pas à générer le capital social supplémentaire à partager. Bravo Pape Diouf et son équipe pour avoir compris que le regard ne s’arrête pas au bout de son nez » a-t-il felicité.
Et d’ajouter que le concert hier soir au Dresde Festival (Allemagne) avait le double caractéristique de voir pour « la première fois un africain sur cette scène mais aussi l’exploit de faire le plein « payant » en cette période de pandémie dû au Covid. Ceci a aussi ouvert une collaboration souhaitée fertile entre Pape Diouf et la légende Éric Clapton ».
- Guissé Pene a tenu à rendre à remercier « l’ambassadeur » Pape Diouf pour cette représentation dans un pays pas souvent ouvert aux opportunités culturelles d’Afrique et qui à travers ton groupe a pu mesurer la richesse de la musique sénégalaise. « Prochaine étape Abidjan (Côte d’Ivoire) pour le FUMEA ».
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