Covid-19: Le monde entre dans une période difficile, selon l’OMS

Environ une personne sur dix dans le monde pourrait avoir contracté le nouveau coronavirus, ce qui laisse l’immense majorité de la population exposée au COVID-19, a annoncé lundi, selon Reuters, un responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

S’exprimant lors d’une réunion du conseil exécutif de l’OMS, Mike Ryan, directeur exécutif chargé de la gestion des situations d’urgence sanitaire, a noté que l’épidémie prenait de l’ampleur dans certaines régions d’Asie du Sud-Est et qu’en Europe et en Méditerranée orientale, les nouveaux cas de contaminations et de décès étaient en hausse.

“Nos projections actuelles nous montrent qu’environ 10% de la population mondiale a peut-être été infectée par ce virus. Cela varie en fonction des pays, selon que l’on soit dans une zone urbaine ou rurale et selon les groupes. Mais ce que cela traduit, c’est que la vaste majorité de la population mondiale reste exposée au virus”, a-t-il souligné.

“Nous allons à présent entrer dans une période difficile. La maladie continue de se propager”, a-t-il prévenu.

Alors que la gestion de la pandémie par l’OMS a été vivement critiquée par Washington qui accuse l’organisation d’être à la solde de la Chine où le virus a émergé fin décembre, l’OMS a dit avoir mis sur pied un groupe d’experts pour participer à une mission internationale d’enquête sur les origines de l’épidémie.

Le secrétaire américain à la Santé, Brett Giroir, a déclaré qu’il était essentiel que les 194 Etats membres de l’organisation reçoivent des “mises à jour régulières et à temps (…) afin que nous puissions tous participer au processus et avoir confiance en les résultats”.

L’Allemagne, qui exerce la présidence tournante de l’Union européenne, a déclaré que la mission d’experts devrait être déployée prochainement. L’Australie est également en faveur d’une enquête rapide.

La vice-ministre russe de la Santé, Alexandra Dronova, a pour part demandé que soient étudiées les conséquences juridiques et financières de l’annonce en juillet dernier du retrait des Etats-Unis de l’OMS, qui sera effectif l’an prochain.