Dans L’As ce lundi : un trafiquant de bois tué par les gardes-forestiers

SENtract – Un trafiquant de bois tué à Ndorna
Alors que le président de la République a décrété la fin du trafic de bois vers la Gambie, le business tourne à plein temps dans le département de Médina Yoro Foulah. La preuve, un accrochage entre des agents des Eaux et Forêts et 19 trafiquants de bois, samedi dernier, a fait un mort dans les rangs des coupeurs de bois. L’inspecteur régional des Eaux et Forêts de Kolda, Mamadou Goudiaby, indique qu’à la suite d’une tournée de police forestière, leurs agents de la brigade forestière de Ndorna ont eu un accrochage avec un groupe de 19 trafiquants de bois vène en partance vers la Gambie. Malgré les coups de sommation tout en criant «halte agent des Eaux et Forêts !» rapporte le communiqué, les trafiquants en supériorité numérique ont refusé d’obtempérer et une balle a atteint mortellement l’un d’eux habitant le village de Sinthiang Seck, dans la commune de Ndorna (Département de Médina Yoro Foulah, Ndlr). Ses 18 compagnons ont pris la fuite en abandonnant les charrettes et le bois. Ainsi, les agents des Eaux et Forêts ont récupéré les 19 charrettes chargées chacune d’un billon de bois vène, 11 chevaux et 02 ânes. L’armée qui a été alertée a immédiatement envoyé une patrouille sur les lieux pour appuyer les agents des Eaux et Forêts. A rappeler que le directeur des Eaux et Forêts, Colonel Baïdy Ba, est en tournée dans le cadre de la campagne nationale de reboisement 2022.

Ponction sur les salaires des agents de santé en grève
Le ministre de la Santé et de l’Action Sociale sanctionne les grévistes. Abdoulaye Diouf Sarr a sorti une circulaire pour demander aux directeurs d’établissements publics de santé et aux médecins chef de région de défalquer sur les salaires les jours de grève. Dans la note, le ministre de la Santé dit constater que depuis quelques jours, des mouvements de grève ont été observés par certains agents de santé et de l’action sociale. A ce propos, il rappelle que le droit de grève est reconnu par la législation du travail, mais il entraîne toutefois la suspension temporaire du contrat de travail. Il dira aux directeurs d’établissements publics de santé qu’ils sont dispensés de verser un salaire aux agents contractuels grévistes pour la durée de l’arrêt de travail. Autrement dit, ils sont invités à ponctionner les salaires des agents concernés, au prorata des jours de grève observés.

Les menaces des syndicalistes de la santé
Les ponctions qui seront opérées sur les salaires des agents de santé en grève risquent de radicaliser les syndicats et gripper le dialogue. Vice-président de «And Gueusseum», Sidiya Ndiaye soutient qu’ils ne sont pas ébranlés par cette mesure du ministre de la Santé parce qu’ils se sont préparés à toutes les éventualités. Il rappelle que la décision est conforme à la loi. Le syndicaliste va plus loin en invitant le ministre de la Santé à user de tous les moyens dont il dispose. Toutefois, Sidiya Ndiaye exige des autorités de la même manière qu’elles sanctionnent les fautes, qu’elles respectent autant les droits des travailleurs. Il promet que les blouses blanches ne lâcheront rien jusqu’à la satisfaction de leurs doléances. Le secrétaire général du syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social (SDT3S), Cheikh Seck, est plus radical. Il promet une riposte à la hauteur de l’affront. Le syndicaliste réplique au ministre de la Santé en soutenant que les agents dont les salaires seront ponctionnés vont boycotter les vaccinations en plus de la rétention des informations. C’est dire qu’on file tout droit vers un rude bras de fer entre les travailleurs et le ministère de la Santé. N’empêche, Cheikh Seck rassure qu’ils seront autour de la table de négociation mardi prochain.

Kolda et Ziguinchor ont réceptionné leurs scanners
Le problème de scanners est désormais un vieux souvenir à Kolda et Ziguinchor. Comme promis par le ministère de la Santé et de l’Action Sociale, les deux scanners de 32 barrettes ont été réceptionnés samedi. D’après le ministère de la Santé et de l’Action, ces deux appareils de diagnostic sont en cours d’installation dans les services de radiologie devant les abriter pour le plus grand soulagement des populations, mais aussi du corps médical qui devait souvent faire face aux évacuations des patients. Afin d’appuyer les hôpitaux à réaliser les travaux d’aménagement, précise-t-on, une mission de la direction des infrastructures, équipements et maintenance du ministère de la Santé et de l’Action sociale s’était rendue dans la zone sud pour échanger avec les services sur les prérequis techniques nécessaires à l’installation. Le coût d’un scanner est de plus de 300 millions de Fcfa. Le ministère de la Santé rassure qu’à la suite des hôpitaux de Fann, Dalal Jamm, Aristide Le Dantec, Ourossogui, Saint-Louis, Kolda et Ziguinchor, d’autres hôpitaux seront aussi dotés d’équipements lourds.

Protestation du ministère des Affaires Étrangères
Le ministère des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur dénonce vigoureusement la brutalité exercée sur un compatriote par des policiers en Italie. Dans un communiqué, la ministre Aïssata Tall Sall dit avoir appris avec consternation, après authentification d’une vidéo sur les réseaux sociaux, les violences dont a été victime un compatriote en Italie lors d’une interpellation par les forces de l’ordre dans la ville de Florence. Aussitôt, elle a instruit l’ambassadeur du Sénégal à Rome de saisir le ministère italien des Affaires Étrangères et de la coopération internationale. Le ministère des Affaires Étrangères dénonce et condamne fermement ce «traitement raciste, inhumain, et dégradant, d’autant plus grave qu’il a été commis par des dépositaires de la puissance publique, censés appliquer la loi et assurer la sécurité des personnes et des biens». Ainsi, l’ambassadeur du Sénégal a été instruit de se rendre incessamment à Florence, auprès de la victime et de la communauté sénégalaise. Le diplomate sénégalais rencontrera aussi les autorités compétentes pour que la lumière soit faite sur cette affaire et que les auteurs de ces actes soient attraits devant la justice et sanctionnés.

Saisie d’une dizaine de sacs de drogue sur les bases du Mfdc
L’armée poursuit les opérations de démantèlement des bases des différentes factions du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). L’assaut contre les bases de César Atoute Badiate a permis aux soldats de découvrir un stock de chanvre indien de ses éléments. En effet, une dizaine de sacs de chanvre indien a été saisie samedi par l’armée sur les bases de la faction Mfdc de Paul Aloukassine Bassène de Niombolong et de Médiadia. Ces rebelles s’adonnaient principalement à la culture et au trafic transfrontalier de chanvre indien.

Les femmes de la LD/Debout sur la hausse des prix
Les cinq fédérations des femmes de la région de Dakar de la Ligue démocratique Debout(Ld/Debout) étaient en assemblée générale samedi, pour échanger sur la situation du pays marquée par une augmentation extraordinaire des prix des denrées de première nécessité qui soumet à rude épreuve les ménages, particulièrement les femmes qui sont généralement responsables de la gestion de l’alimentation des familles. Dans un communiqué, ces femmes jallarbistes estiment que cette inflation est l’échec du gouvernement de Macky Sall dans ses politiques économiques, en particulier agricoles, qui n’ont pas su assurer à notre pays une sécurité alimentaire. Elles invitent ainsi le Président Macky Sall à arrêter le partage des ressources du pays, en témoigne cette dernière décision d’augmentation du nombre des députés. Ainsi, elles appellent toutes les femmes du Sénégal à se mobiliser pour ces élections législatives pour que le Sénégal soit enfin doté d’une véritable Assemblée nationale qui contrôle le travail de l’Exécutif et oriente les ressources du pays vers les priorités des populations. Aux partis membres du CRD, elles les invitent à travailler à l’avènement d’une large coalition des forces vives de l’opposition et de la société civile. Elles annoncent la tenue prochaine de la conférence nationale des femmes de la LD Debout.

France : Macron et Le Pen se qualifient pour le second tour
Cinq ans après, l’affiche reste la même. Emmanuel Macron et Marine Le Pen se qualifient tous les deux pour le second tour de l’élection présidentielle, programmé le dimanche 24 avril. Le président de la République sortant termine en tête à l’issue du premier tour avec 28,5% des voix, selon une estimation Elabe réalisé pour BFMTV et L’Express avec leur partenaire SFR. La candidate du Rassemblement national suit avec 24,2% des suffrages. Derrière ce duel, Jean-Luc Mélenchon s’installe comme le leader incontesté à gauche: le leader de la France insoumise est le troisième homme de cette présidentielle ; il termine avec 20,2% des voix, selon l’estimation Elabe. Un score supérieur à sa performance de 2017: il avait alors recueilli 19,58% des suffrages et terminé derrière François Fillon.

France : Macron et Le Pen se qualifient pour le second tour (bis)
Loin derrière Marine Le Pen, Eric Zemmour réalise en score en-deçà du pic qu’il avait connu dans les sondages au début de sa campagne. Avec 7,1% des voix selon l’estimation Elabe, le candidat d’extrême droite parvient tout de même à distancer la représentante des Républicains, Valérie Pécresse, quatrième avec 5,1% des suffrages – une déroute historique pour la droite républicaine. Yannick Jadot termine sixième avec 4,4% des voix, toujours selon l’estimation Elabe. Le candidat d’EELV ne dépasse pas le record établi par Noël Mamère pour un candidat écologiste à la présidentielle (5,25% en 2002) malgré la “vague verte” des européennes de 2019 et des municipales de 2020. Les autres candidats obtiennent tous moins de 5% des suffrages exprimés. Jean Lassalle récolte 3%, Fabien Roussel 2,4%, Anne Hidalgo 1,9% et Nicolas Dupont-Aignan 1,8%. Les deux représentants de l’extrême gauche ferment le classement de ce premier tour de l’élection présidentielle, avec des scores similaires à ceux de 2017. Le candidat du Nouveau parti anticapitaliste Philippe Poutou récolte 0,8% des voix et Nathalie Arthaud 0,6% des voix.

Yaw s’oppose à la hausse du budget de l’Assemblée
«Nous ne sommes pas opposés à l’érection de Keur Massar en département, parce que tous les critères démographiques, géographiques étaient réunis. C’est cette précipitation qui a rattrapé le pouvoir au moment d’aborder les élections législatives. Parce que tout département doit être doté en termes d’élus parlementaires. Une décision a été prise et ça vaut ce que ça vaut. Mais vu la situation catastrophique du pays qui va de mal en pis, Yewwi Askan Wi dit qu’il n’est pas question que cette augmentation de députés soit utilisée comme prétexte pour augmenter le budget, déjà excessif, de l’Assemblée nationale», a déclaré Ousmane Sonko qui dénonce la non-implication de Yaw dans le processus de l’augmentation des députés.