Guillaume Soro exclu du train de la réconciliation nationale?

Guillaume Soro, en mars 2012, quittant le palais présidentiel à Abidjan après une entrevue avec le président Alassane Ouattara. © AP Photo/Emanuel Ekra
Sentract – Après sa condamnation à perpétuité pour complot et tentative d’atteinte à la sûreté de l’État, et la dissolution de son mouvement Générations et Peuples solidaires, Guillaume Soro continue de se montrer combatif en faisant appel de cette décision et en exhortant ses soutiens à poursuivre la lutte.

Pourtant Alain Lobognon, l’un de ses plus vieux collaborateurs, se montre moins offensif envers le chef de l’État. Lobognon a été aussi condamné le 23 juin dernier, mais est reparti libre après pour avoir effectué les 18 mois d’emprisonnement correspondant à sa peine. L’ancien député de Fresco a presqu’immédiatement annoncé s’engager au réchauffement des relations entre les deux ex-alliés, au nom de la réconciliation nationale, indique Rfi.

Par la voix de son porte-parole, Alain Lobognon précise que cet appel au dialogue est entièrement soutenu par Guillaume Soro. Ce que dément quelques heures plus tard Moussa Touré, directeur de communication de l’ex-chef rebelle. Il assure que l’exilé n’a eu connaissance de cette déclaration qu’après sa publication, et qu’il en a pris bonne note.

Moussa Touré affirme que l’initiative d’Alain Lobognon est personnelle et rappelle que d’autres figures de la galaxie soroïste, comme Kanigui Soro et Meïte Sindou, avaient également tendu la main au chef de l’État, avant de rejoindre son parti RHDP. De quoi interroger le porte-parole de Guillaume Soro sur le bien-fondé de cet appel au dialogue.

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