[Humanitaire] Stéphanie Dorval: «S’oublier pour construire l’avenir»

Tract – Stéphanie Dorval est la présidente-fondatrice de Stéphanie Dorval International Foundation, basée à Haïti, dont la vocation est d’encadrer et d’aider les personnes vivant dans les conditions de vulnérabilité, les enfants, les vieillards, les personnes à mobilité réduite et les LGBTQ+. Actuellement, elle travaille comme Coordonnatrice des Agents de Santé Communautaire Polyvalents pour l’Organisation internationale Project HOPE dans le département de la Grand-Anse en Haïti.

 

Vous êtes Présidente fondatrice de Stephanie Dorval International Foundation. Pouvez-vous nous exposer en quoi consiste le travail de votre fondation au sein des communautés haïtiennes ?

Notre slogan d’action est : « S’oublier pour construire l’avenir ».

Au sein de la communauté haïtienne, notre travail consiste à encadrer et à aider les personnes les personnes vivant dans les conditions de vulnérabilité, les enfants, les vieillards, les personnes à mobilité réduite, les LGBTQ+. Nous facilitons l’intégration de ces différents groupes dans la société tout en mettant un accent sur les Violences Basées sur le Genre (VBG), particulièrement les violences faites aux filles et aux femmes de plus en plus victimes de discrimination et de stigmatisation.

Votre fondation couvre-t-elle toutes les régions du pays ?

Non. Notre fondation couvre pour le moment le département du sud d’Haïti, plus précisément les zones les plus vulnérables de la ville des Cayes comme : Anba Veritab, La savane, Derrière Fort, Croix des Martyres, Renaud ; les zones côtières notamment le quartier « Rendel » situé dans la commune des Chardonnières, toujours au Sud d’Haïti. On espère couvrir la majeure partie du pays dans les prochaines années.

L’application des opérations de votre organisation a-t-elle vraiment un impact avec l’afflux des acteurs humanitaires qui sont déjà sur place ?

Certainement, l’application des opérations de notre organisation a un impact avec l’afflux des acteurs humanitaires qui sont déjà sur place. La plupart du temps les Organisations Internationales ne sont pas vraiment stables dans le pays. Faute de financements, elles repartent souvent du pays. Mais quant à notre Fondation, malgré l’absence de financements et notre faible budget, nous sommes tenus de ne pas lâcher prise ; car, nous sommes dans notre pays et en tant que citoyens, nous nous devons d’apporter notre contribution à notre manière pour le bien-être du pays au cœur de toutes ces crises (climatique, sociale, hydrique etc.). De plus, nous sommes tenus de ne pas abandonner par notre slogan d’action malgré les difficultés : « S’oublier pour construire l’avenir ».

Comment a démarré et s’est noué votre engagement humanitaire à Haïti à travers votre fondation ?

Depuis toute petite, je caresse l’idée de mettre sur pieds quelque chose qui pourrait marquer mon existence. Là s’est donc noué mon engagement humanitaire en 2016, celui d’apporter mon soutien en aidant les personnes les personnes vivant dans les conditions de vulnérabilité dans le département du sud d’Haïti. J’ai donc mis sur pieds un club appelé : « Rayon d’espoir » à travers lequel j’ai soutenu 40 enfants dont 23 filles et 17 garçons issus des familles précaires et dans les zones défavorisées du département du Sud ci-mentionnées avant. Chaque samedi, on leur donnait rendez-vous, planifiait des activités comme des excursions, des jeux de lecture, d’écriture, des exposés, des animations, des activités de convivialité afin de contribuer à leur épanouissement malgré l’atrocité des contextes dans lesquels ils vivaient.

Comment comptez-vous soutenir la valorisation des droits des enfants dans les milieux défavorisés ?

Dans les milieux défavorisés, nous comptons soutenir la valorisation des droits des enfants en priorisant le droit à la vie, le principe de non discrimination, le droit à la dignité à travers la protection de l’intégrité physique et mentale ,la protection contre l’esclavage, la torture et les mauvais traitement. Nous menons pour cela des activités de sensibilisation sur le terrain, afin que chaque enfant sache où se présenter s’il est en situation de discrimination ou de stigmatisation.

 Propos recueillis par Baltazar Atangana/ Correspondant