Le saxophoniste Issa Cissokho du groupe Orchestra Baobab, décédé dans la nuit de dimanche à lundi à l’âge de 73 ans (il était né en 1946), fut ’’un excellent musicien’’ et aussi un ’’esprit sympathique, vivant », a déclaré le président de l’Association des métiers de la musique (AMS), Daniel Gomes.
Le défunt et génial musicien a été inhumé hier lundi à 15 heures, au cimetière musulman de Yoff, à Dakar. « Issa Cissokho était un excellent musicien, un saxophoniste hors-pair qui sur scène, n’hésitait pas à venir trouver les clients pour jouer devant eux ».
« Il était l’animateur de l’Orchestra Baobab avec toujours le sourire bon enfant. Il adorait la musique », a indiqué Daniel Gomes, regrettant toutefois le fait que le défunt saxophoniste ne disposait pas de cadre de transmission.
Il « n’était pas malade. On a joué dimanche dernier dans un restaurant de la place et il se portait à merveille. C’est son heure qui est arrivée », inforùe le saxophoniste Thierno Koyaté, complice du défunt sur scène, se disant éprouvé par cette « grande perte ».
Selon Thierno Koyaté, qui considère Issa Cissokho comme « un grand frère », le défunt saxophoniste est « quelqu’un de très remarqué, spécial au Baobab, qu’on vient de perdre ».
Thierno Koyaté qui a toujours cheminé aux côtés de Issa Cissokho depuis l’âge de douze ans, au « Super Etoile » d’abord, avant l’Orchestra Baobab.
« C’est lui qui m’a tout appris, dit-il. Je suis à ses côtés depuis l’âge de douze ans, c’était un super grand frère. Il m’arrivait de le remplacer quand il n’était pas disponible ».
« C’est mon cousin germain, ma mère était la sœur de sa mère. Après le décès de cette dernière, sa mère nous a couvés. On habitait à l’époque à Reubess », fait savoir le musicien.
Issa Cissokho a accompagné à ses débuts le défunt chanteur Laba Sosseh et le « Super Etoile » de Youssou Ndour, avant de rejoindre l’Orchestra Baobab avec les Balla Sidibé, Rudy Gomis et Thierno Kouyaté. Pendant longtemps, Issa Cissokho faisait partie de la section cuivre du Super Étoile de Dakar de Youssou Ndour. Son mémorable solo sur « Salimata » en 1989, dans la cassette hors-série Jamm, et tant d’autres opus du Baobab des années 70 qu’il a eu à arranger, résonnent encore dans les oreilles des mélomanes. En 2002, il retrouva ses camarades du Baobab et continua l’aventure avec eux jusqu’à son décès.
Issa Cissokho habitait e quartier de la Gueule Tapée, à Dakar.